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378                LE CHATEAU DU PERRON.

lignes justifie le caprice de l'architecte et prouve aussi
que, dans les arts, la règle n'est pas toujours tout, et
que l'oeil est souvent un maître puissant devant les exi-
gences duquel l'artiste éclairé doit savoir s'incliner. Les
détails de sculpture de cette jolie composition ont été fi-
nement traités et leur exécution fut certainement confiée
à une main très-exercée. Je citerai particulièrement les
chapiteaux corinthiens de rordredurez-de-chaussée,dont
les feuilles d'acanthe sont refouillées avec beaucoup de
légèreté et à une profondeur qui, produisant des opposi-
tions de noir et de blanc très-accentuées, sans cependant
arriver à la dureté, donnent à cette sculpture une tour-*
nure pleine de franchise et de charme.
   L'ensemble et les détails de ce portique laissent peu à
désirer pour être parfaits ; c'est de l'art sage, sans
monotonie, tel enfin qu'on aime à le rencontrer, soit dans
les monuments, soit dans les palais, et dont les exemples
sont nombreux dans les édifices de cette époque de la re-
naissance des arts.
                               Emile PERRET DE LA MENUE.



  (A continuer).