Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                  POÉSIE.

— Eh bien! enfant qui te rend si joyeuse?
— C'est un jouet que j'ai trouvé là bas.
Tu dis parfois que je suis curieuse,
   Mais, ici, ne me gronde pas.

Je viens de loin. Vois comme ça remue.
Tiens, sur la table ; ici le laboureur,
Ici les bœufs, maintenant la charrue.
    Oh ! ça me fait battre le coeur.

— Qu'as-tu fait là ? s'écrie alors le père,
Pressant sa fille avec un air d'effroi ;
Va le porter bien vite sur la terre ;
   Va le porter ; obéis-moi.

Le laboureur n'est pas ce que tu penses,
Un vain jouet ; sans lui que ferait-on ?
Tu vois ces tours, ces murailles immenses
Qui montent du bas du vallon ;

Rien ne serait sans ce pauvre attelage
Qui va, qui vient, sue et souffre pour nous.
Le paysan nous donne son ouvrage,
   Mais prends bien garde à son courroux !—

— Les temps ont fui, j'ai trouvé dans la plaine
Le laboureur qui travaillait toujours.
On ne voit plus de la race hautaine
Que les débris de quelques tours.
                                   A. V.

      SUR UN J E U N E MARIÉ.

L'épouse que tu nous fais voir
P o u r ta bourse est de riche augure ;
Chacun dit devant sa figure :
« Quelle dot elle doit avoir ! »
                          J. PETIT-SENN.