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364               LE CHATEAU DU PEItRON.

« était une marque cb noblesse, un signe de puissance et
« de juridiction....... on y attachait une grande impor-
« tance, ces degrés extérieurs étant considérés comme
« la marque visible d'un pouvoir seigneurial. Le château
« de Pierrefonds, qui était à la fois une forteresse de pre-
 <* mier ordre et une résidence renfermant tous les ser-
 « vices destinés à pourvoir à l'existence d'un grand
 « seigneur, possédait un perron, modifié dans la suite,
« mais qui ne fut, dans son origine, qu'une terrasse avec
 « un petit escalier posé sur le côté. Ce lieu permettait au
 « seigneur et à ses principaux officiers de réunir la gar-
 « nison et de lui donner des ordres d'un point élevé. »
   Le château du Perron, quoique fortifié,comme le prou-
vent les titres qui appartiennent à son histoire, ne fut
jamais une forteresse ni un château féodal. Ma pensée
en citant ici le château de Pierrefonds n'est donc pas
d'établir un point de comparaison entre ces deux rési-
dences. Toutefois, je ferai remarquer que l'usage des
perrons et des terrasses, très-commun dans les forte-
resses de premier orde, le fut également dans un très-
grand nombre de manoirs pourvus de tous les moyens de-
défense adoptés dans ces temps, soit pour résister à une
attaque quelconque, soit pour attester la haute origine
de leurs propriétaires. A ce sujet, je citerai l'antique châ-
teau de Chamousset situé dans le département du Rhône,
près du bourg de Saint-Laurent, paroisse sur les confins
du Lyonnais. Voici quelle était, quand je le visitai, il
y a bientôt trente ans, la disposition générale de ses
abords :
   Après avoir traversé une première poterne commandée
par une échouguette à mâchicoulis en défendant l'ap-
proche , on pénétrait dans une cour basse autour de
laquelle se rangeaient, probablement, autrefois les écu-