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346            ARCHIVES JUDICIAIRES DE LYON.

et aux enfants illégitimes, des recherches durent être
faites aux archives de la sénéchaussée qui avaient reçu
toutes les minutes du notaire Dugas, de Saint-Chamond.
Le juge qui autorisa la perquisition désigna Léonor
Huet pour y procéder, délivrer expédition et rester dé-
positaire, jusqu'à ce qu'il en Tût autrement ordonné, des
clefs des dites archives. Cette dernière mesure, prise dans
le but d'améliorer un service public, ne produisit pas les
résultats qu'où s'en était promis, car le 5 mars 1782, le
Tribunal saisi par l'un de ses membres de la connais-
sance des plaintes que provoquait chaque jour la diffi-
culté de trouver aux archives des titres qui y avaient
été déposés, le Tribunal, réuni en la chambre du conseil,
faisait inviter les gens du roi à venir conférer avec lui
sur ce sujet. Conformément aux réquisitions du procu-
reur du roi, Léonor Huet fut sommé par l'huissier de
service de se rendre à la chambre du conseil et d'y ap-
porter les clefs des archives. Il se soumit aussitôt à cette
injonction tout en justifiant par la production de l'ordon-
nance de 1776 de son droit de possession des clefs
requises, et en exigea une décharge. Le procureur du roi
fut mandé de nouveau ; il prit de nouvelles conclusions
tendanfà faire poser à Huet les questions suivantes : Lui
a-t-il été remis un inventaire des archives ? Sont-elles
dans l'état où il les a reçues? N'en a-t-il distrait aucune
pièce? Ce dernier, interrogé, répondit qu'il avait retiré
les clefs des mains de Saint-Jean, ex-commis greffier au
greffe manualiste, qu'il n'avait reçu aucun inventaire,
qu'il laissait les archives dans l'étatoùil les avait trouvées
et qu'il n'en avait distrait que deux registres et quelques
minutes qu'il offrit de rapporter dans le jour. Le tribu-