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              ARCHIVES JUDICIAIRES DE LYON.           347

nal, statuant sur les conclusions définitives du procureur
du roi, décida que les clefs seraient remises aux syndics
de la compagnie pour être par eux gardées, ainsi que les
registres et minutes à faire restituer, jusqu'à la nomina-
tion d'un archiviste.
    Les deux conseillers-syndics s'empressèrent d'aller
visiter les Grandes Archives. Ils les trouvèrent tellement
en désordre et exposées à un dépérissement si imminent
qu'ils provoquèrent aussitôt la nomination de l'archi-
viste. Un commis du greffe criminel, nommé Veillas, fut
désigné. Il devait sans retard procéder au classement
des archives et à la rédaction d'un inventaire. Il avait
été décidé que toutes les dépenses seraient payées par
le Domaine. Veillas, nommé par arrêté de la Chambre
du 9 mars 1782, prêta serment le 16 avril suivant.
    Le nouvel archiviste, aidé de commis, n'avait pu,
après plus d'un an d'efforts assidus, terminer son travail
de classification. Les prévôt des marchands et échevins
de la ville avaient contribué à l'encourager en faisant
agrandir et agencer convenablement la salle des Grandes
ArcMves. L'eau des gouttières et les vers allaient du
moins cesser d'y continuer leur action destructive. Un
procès-verbal de visite, dressé par les deux syndics de
la sénéchaussée et du Siège Présidial, le 20 août 1783,
constate que l'ordre commençait à renaître au milieu
de tous ces registres, cahiers et liasses de papiers. Plus
 de la moitié était déjà classée, mais il y avait encore
 immensément à faire. Le classement n'était pas encore
 fini, et l'inventaire à peine commencé, lorsque survint
 la Révolution. La loi du 7 septembre 1790, qui avait
 prescrit la mise sous les scellés des greffes et archives