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                        ORIGINES I>E LUGDUNUM.                           327

l'être aux étangs de ce nom, leur appellatif se rapportant à celui
de Vienne, rivière des Lemovices, branche comblée de la Loire et
faubourg de Blois dans l'île qu'elle formait, de Biane, rivière de
Sologne (1), de Bienne, lac des Helvètes et cours d'eau des Sé-
husiens et des Sequanes, de Lo-vigenne, l'un des noms anciens
de St-Jean-de-Lône, etc.; c'est-à-dire Vigenn-us, Vigenn-à. Alors
la racine serait: gaël. uisg-c, uisg, eymr. gwysg, wysg, isg-c,
sansc. vish-& , eau, et la forme première : uisgeann-Ac, d'où
Bionn-sà « eau amassée » (2).
   Le féminin Vigenn-a, en tant que nom antique d'une île de la
Loire et d'un faubourg de Blois (3), se remplaçait quelquefois
f&rEvenna, de même que Lo-vigenn-n, Sl-Jean-de-Lône, par
Latona, comme nous l'avons précédemment relate. Des termes
celtiques de valeur pareille, quoique de souche différente, tra-
duisent souvent chez les chroniqueurs des formes topiques an-
ciennes, depuis longtemps francisées.
   Le masculin Vigenn-xis construit Bigenn-xis se présente en
Verbigenus, dénomination hydrographique quia dû désigner ori-
ginairement les deux lacs réunis de Neuchâtel et de Bienne que



    (1) Celte rivière a cessé de couler. Son lit, où suinte en certains en-
droits une humidité presque, imperceptible, subsiste encore et sert à l'é-
coulement des torrents du voisinage, au temps des pluies. La tradition at-
tribue le dessèchement de ce cours d'eau au déboisement presque général
du pays.
   (2) Uisg, vish, maintenu dans la Vèg-c, lat. Vig-es\a, Vcg-ia, la Vbg-ro,
lat. Veg-ra, Vig-ra, des Cénomans (Cauvin, Cariai, du dioc. du Mans),
dans la Vég-ue ou Veg-a, affluent de la Gère, près de Vienne, dans la Vic-
enne, J%--ennc, plus communément Kt^^-eanne des Sequanes « super
Vincenna fluvio prœsentatur » (Frcdeg., Citron. 622 c), a reçu une liquide
dans la Fi7~ainc, Fi'c-inonia des Rhcdones , subi l'anousvàra dans les for-
mes Finc-cnna, Ftnj-cnna, Fmg'-cannc, et s'est fait suffixe dans Condat-
isc-o des Sequanes, assis à la jonction de deux Bienne, dans Mat-isc-o, voi-
sin d'un anc. lac formé par la Saône vis-à-vis de ce Mâcou celtique {Ann. de,
l'Âcad. de Mâcon, séance dvi 21 mars 1867, p. 60) etc.
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