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ORIGINES DE LUGDUNOM. 325 à côté de l'exploitation rurale, fonctionnaient tous les métiers connus de leur temps, depuis la manufacture de luxe jusqu'à la fabrique d'objets de première nécessité. Dans ses Récits des temps mérovingiens, Aug. Thierry nous a laissé une description charmante d'un palais semblable de Chloter à Braine(l). La po- pulation d'Ambérieu ne remonte donc pas plus loin que l'ère burgonde. — Argil, ancien fief, maintenant de Reyrieu, révèle une de- meure ronde, basse, à toit de roseaux, à rez-de-chaussée ou aire en sous-sol, semblable aux iourtes des peuplades du nord-est de l'Asie. On sait par Ephore que plusieurs tribus des Taures, famille cimméricnne (cynarique) de la Chersonèse taurique , vivaient dans ces espèces de maisons demi-souterraines. Ils les nommaient argill-a (2), mot qui se retrouve littéralement dans Vargel ou argil, caverne, lieu caché ou couvert des bardes cam- briens (3), aujourd'hui mouvement en arrière, fuite, retraite ; dans le rom. arguill-a, partie retirée d'un logis, cabinet ou, comme on disait au moyen-âge, retrait (4) ; et probablement dans YArgil-elum, bois nimide ou consacré (nemus) des envi- rons de Rome, au temps des Ombres et des Osques (8). Argill~&, argel, arguill-A (arghill-a) se construisent avec ar, le, (1) 1 e r récit, pp. 315 sqq. (2) « Ev y.ocrayetotç or/.iaiç oï/.sïv «ç v.oCkoïicnv à pyiXkv.<;- » (Stra- bon, V.) (3) Am. Thierry, Hist. des Gaulois, à VIntroduct., LXXV. (4) Auguis, Poètes français depuis le XIIe siècle jusqu'à Malherbe, t. I, vocabul., au mot arguilla. (5) .....et sacri monstrat nemus Argileii. Virg., Mn., VIII. L'Argilète devait abriter sous ses ombrages séculaires un groupe d'ar- gills, mystérieuses retraites d'Egéries ou Carmèncs, prophétesses attachées au culte des fontaines et des pierres. Les Sibylles, leurs voisines, habitaient aussi des grottes.