page suivante »
MÉDAILLE LYONNAISE. 247 ques sur l'expédition de Charles FUI en Italie (1848, t.xm, p. 17 et 132). Vous savez, monsieur, que le voyage de Charles VIÃI a Lyon et son départ de cette ville pour Naples, sont datés dans tous les livres modernes de l'an 1494, cependant la médaille lyonnaise offerte au roi un peu avant son entrée en campa- gne, le 25 mars, porte le millésime 1 : 4 : 9 : 3 (1493). Cette singularité devint le sujet d'une correspondance très-suivie entre M. Cartier et moi. Nous avons successive- ment passé en revue toutes les hypothèses. Fallait-il gra- tuitement supposer une faute de monnayeur ? était-il permis de conjecturer que la médaille officielle eût-été frappée long- temps d'avance en prévision d'un voyage conlremandé ou retardé par quelque événement fortuit ?,.. M. Cartier n'était pas plus que moi disposé ù exciper de l'erreur ; mauvaise raison, tout au plus présentable a défaut de meilleure. Nous savions aussi bien l'un que l'autre que dans l'étude de nos anciennes annales, des chroniques, l'u- nité de dates est presque une chimère, et que l'on est continuellement exposé à trouver des contradictions là où il n'y en a pas ; nous cherchions seulement à concilier des dates exactes bien que contradictoires en apparence. Nous voilà donc à l'Å“uvre, chacun de son côté; tous deux préoccupés de l'année Pascale et demandant à la mobilité de la fête de Pâques une explication qu'elle nous a refusée. Bientôt la confusion fut telle, que nous ne pouvions plus nous comprendre à distance. L'honorable M. Cartier a re- noncé à l'entreprise en avertissant les lecteurs de la Revue qu'il me cédait la lâche et l'honneur de résoudre le problème indiqué. C'est ce que j'essaye de faire tardivement. Ma négligence a pour excuse l'événement de 18't8, plus propice à l'histoire qu'à la chronologie. Mais je crois mainte- nant le moment opportun. Un écrivain plein de zèle, M. delÃ