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24                           AUOBROGES.

les couches gallo-romaines, il fallait le bouleversement de
cette époque où chaque souverain vainqueur reconstruisait,
h sa guise et selon sa fortune militaire, son royaume parfois
éphémère. C'est ce qui eut lieu sans doute au point de vue
ecclésiastique de 517 à 523, et voila pourquoi et comment
l'évêché de Belley prit naissance tout en étant la continuation
comme dignité de celui de Nyon, de la colonia Equestrium
de César.
    Mais n'oublions pas que cette longue dissertation a eu
pour motif de déterminer la position géographique des Allo-
broges d'outre-Rhône, qu'on ne peut placer, selon ce que
nous venons de dire, autre part que dans les trois arohiprê-
 trésanciens désignés parles chiffres I, II, III, puis plus tard
 sous les noms d'archiprêtrés de Belley, de Virieu-le-Grand
 et d'Arbignier,.
    A Seyssel et a Culoz sont les Séquanes, a Lhuis et à La-
 gnieu sont les Ambarres ; donc les opinions Je d'Anville, de
 M. de Saulcy, de M. Valentin Smith doivent être rejetées, et
 d'ailleurs si on place les Àllobroges trans Iîhodanum de
 Cordon a Miribel, comme on le voudrait, comment expli-
 quer les passages de Strabon et d'Ammien Murcellin dans
 leur description du cours du Rhône? Strabon dit : « Des-
 « cendu dans les plaines des AUobroges et des Ségusiens
 « (Ségusiaves), il (le Rhône) se joint à la Saône h l'endroit
 « où est Lyon, ville appartenant a ces derniers (1). » Dans
 cette description, Strabon a bien en vue le parcours du
Rhône depuis Cordon jusqu'à Lyon, vis-à-vis les plaines du
 Dauphiné, il n'y a pas à hésiter. Or, il place le Rhône entre
 les Ségusiens et les AUobroges, ce qu'il n'aurait pas dit si
 les AUobroges trans Rhodanum eussent habité la rive droite

  (1) Inde in campestria Allobrogum et Segusiavorum lapsus, apud Lng-
dunum cum Arare concurrit urbem Segusiavorum. (Strab., lib. IV, p. 186.)