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HISTOIRE DU CHATEAU DE VAÃÅ’Y SUITE (1). De trois côtés, le château était à l'abri des insultes; le précipice rie permettait qu'aux flèches vigoureusement lan- cées devenir heurter de leur fer impuissant les pierres de taille des fortifications ; quelques archers disséminés sur la terrasse suffisaient à la défense, et s'amusaient, par passe- temps, à renvoyer les trailsqui avaient pu monter jusqu'à eux. Quand un guerrier téméraire s'approchait trop des murailles, quelque1 projectile, prompt comme la foudre, des carreaux perfides vomis par les arbalètes el les mangoncaux, ou des quartiers derochers semblant venir du ciel, faisaient bien vite respecter la virginité des remparts. Mais sur la langue do terre qui unissait le manoir à la montagne, assiégeants el assiégés pouvaient se joindre à la longueur du fer. Malgré un fossé profond et de hautes lours, malgré tout ce que l'art savant de la guerre avait pu inventer pour la défense, la cita- delle était abordable d'un côté el c'esl sur ce point que se dirigea l'armée des assiégeants. Là , les chefs font avancer ces tours roulantes qui doivent donner aux assaillants l'avantage de la hauteur, là d'habiles ingénieurs préparent ces balistes et ces catapultes dont la formi- dable puissance doit lancer dans les airs desblocs de pierrequi ébranleront les remparts, écraseront les toits et doivent, de leur masse énorme effondrer de fond en comble les voûtes et (t) Voir la livraison de novembre 1864.