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470               GLANES ARCHÉOLOGIQUES.

   « Je vous avoue que j'ai eu la velléité d'agir dans ce
sens, privément; mais j'ai rebroussé chemin en temps
utile pour ne pas compromettre la réussite d'une démarche
qui est le propre de l'édilité lyonnaise.
   « Je souhaite, monsieur, que ces lignes parvenant à la
connaissance du nouvel administrateur dû département du
Rhône, le disposent bien en faveur d'un projet auquel ne
manquerait l'assentiment de personne ! P. MARTIN-RET.
  « 11 octobre 1864.
                                     [Salut public.)
   — La lettre suivante a été adressée au Courrier de l'Ain :
                             « Sathonay: le 25 octobre 1864.
       « Monsieur le rédacteur du Courrier de l'Ain,
   « En lisant le numéro du Courrier du 20, j'y ai remar-
qué un article relatif à la découverte, à Rochecardon, de
débris d'antiquités attribués à un ancien camp romain.
   « L'auteur fait remarquer que, au dire des archéologues,
une grande bataille a été livrée sur le plateau de Sathonay.
La Bruyère communale de Sathonay, aujourd'hui le Camp,
en conserve force vestiges ; elle semble avoir servi de camp
retranché aux armées d'Albin; elle est située aussi non
loin de la montée de Roy, où se rencontrèrent les deux em-
pereurs Albin et Septime-Sévère.
   « Mais l'endroit de la commune sans contredit le plus
riche en débris est le territoire de Bussy, ainsi dénommé
à cause de sa croix plusieurs fois séculaire ( endroit mieux
connu peut-être des chasseurs lyonnais que des historiens).
De cette hauteur, inclinant légèrement de tous côtés, on
domine au loin sur les plaines de Cailloux-sur-Fontaine,
Miribel, Mionnay, etc. ; près de cette croix, on trouve à une
très-faible profondeur des armes de guerre de toute espèce :
médailles, objets de cuisine servant aux vivres, four très-
bien conservé, squelettes humains, parfaitement recon-
naissables, etc.
   « Agréez, Monsieur le rédacteur, les sentiments, etc.
                                « P. MABIGNIER.
   « Nous prenons sur nous de recommander les indica-
tions contenues dans cette lettre au général commandant
le camp de Sathonay ; avec quelques compagnies bien em-
ployées, on exhumera peut-être tout un musée. »