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    HISTOIRE DU CHATEAU DE VAREY
                                 SUITE (1).




   Aux Romaing succédèrent les Bourguignons et à ceux-ci
les Francs, mais il fallut des siècles avant que la dominatiou
de ces derniers fût acceptée et reconnue par les peuples de
la rive gauche de la Loire. Le despotisme de celte race nou-
velle n'était supporté qu'avec impatience par les Gallo-Ro-
mains, plus policés et plus doux (2). L'avidité des généraux,
des officiers et des soldats était sans bornes. Les églises dé-
pouillées, les marchands pressurés, les agriculteurs écrasés
de vexations et d'impôts, les nobles rebutés et méprisés, les
mesures de rigueur, enfin, dont on n'use que vis-à-vis un
peuple vaincu dont on dédaigne l'affection, soulevèrent tous
les esprits et firent éclater la révolte dans toute la Gaule

  (1) L'abondance des travaux envoyés à !a Reuue a été telle que nous
avons dû nous effacer et céder la place à nos collaborateurs. Pour le com-
mencement de cette esquisse, voir les livraisons de janvier et de mars 1864.
                                                          A. V.
   (2) « Les fiers Sicambres ne paraissent pas avoir formé, dans les monta-
gnes ségusiennes, des établissements réels. Les mœurs, les usages de
quelques hommes placés à la tète des affaires dans un pays conquis n'ap-
portent pas, dans l'état des masses, des modifications sensibles ; à la colo-
nisation seul appartient le pouvoir d'opérer de pareils prodiges, Qu'est-ce
que la malheureuse Ségusie aurait gagné à la présence de celte nouvelle
variété de barbares ? elle n'en aurait reçu qu'une dernière couche de
férocité, de jactance et de mauvaise foi. Le Franc était le plus pétulant,
le plus cruel de tous les conquérans qui s'étaient fixés dans les Gaules »
Désiré Monnier. Etudes arch. sur le Bugey, p. 151.