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                          HISTOIRE.                     397

 Bonnet-des-Bruyères, Saint-Bonnet-de-Troncy, Saint-
 Christophe, Saint-Didier, Saint-Etienne-la-Varenne,
 Saint-Igny-de-Vair, Saint-Jacques-des-Arrêts, Saint-Jean-
 du Château (de Beaujeu), Saint-Lager, Saint-Mamert,
 Saint-Nizier-d'Azergues, Trades, Vaurenard, Vernay en
 Beaujolais.
    C'est certainement un fait très-remarquable que l'asso-
 ciation d'un si grand nombre de paroisses en faveur
d'une petite ville qui ne comptait pas 2,000 âmes de po-
 pulation ; mais ce qui ne l'est pas moins, c'est que les
paroisses à cheval sur le Beaujolais et le Maçonnais
consentaient, dans le cas où on créerait un district à
Beaujeu, à se réunir à cette ville, quoique quelques-unes
fussent plus près de Màcon. Elles puisaient le motif de
leur condescendance pour Beaujeu dans le passé de cette
ville. C'est quelque chose de si puissant que les tradi-
tions 1 11 suffit quelquefois en France qu'on soit déchu
pour être entouré de sympathies. Mais la proximité de
Villefranche et l'exiguïté de l'ancienne capitale du Beau-
jolais, qui n'aurait offert presque aucune ressource à l'Ad-
ministration, ne permettaient pas de faire droit au vœu de
cette fraction de population, qui n'avait d'ailleurs rien
d'antipathique avec celle du Lyonnais, et elle fut rangée
dans le district de Villefranche.
    La commune de Beaujeu ayant eu connaissance de la
première décision du 9 janvier 1790, relative à la divi-
sion du département en six districts, se réunit le 17
pour protester. « La commune de Beaujeu a vu avec
étonnemenl, porte l'acte de délibération, que dans ce
département, qui présente une superficie très-étendue et
une population nombreuse, les députés des trois pro-