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                          NÉCROLOGIE.                         283
 imme'diatement rendues à l'Hôtel-de-Ville ; des dépêches
 ont été expédiées simultanément a Paris et à Marseille pour
 prévenir la famille de M. Vaïsse et le gouvernement. 11 était
 né a Marseille le 8 août 1799 et âgé, par conséquent, d'en-
viron soixante-cinq ans. 11 fut successivement sous-préfet
 de Saint-Quentin, préfet des Pyrénées-Orientales depuis 1842
jusqu'en 1848, destitué en 1848, préfet du Doubs puis du
Nord en 1849, ministre de l'intérieur depuis le 24 janvier
 1851 jusqu'au 10 avril, membre de la commission consulta-
tive après le 2 décembre 1851, membre de la section des
travaux publics du conseil d'Etat en janvier 1852, inspecteur
des préfectures en 1853, et sénateur par décret du 4 dé-
cembre 1854. Le 4 mars 1853, il était appelé h Lyon et
chargé de l'administration du département du Rhône, avec
le titre de Conseiller d'Etat.
   Rien ne pouvait faire présumer une mort si inopinée. M.
le sénateur avait déjeûné très-sobrement a onze heures, et
il devait aller ce jour même à la campagne. Dès le matin,
il avait reçu la visite de son médecin, M. Teissier, et il
s'était contenté de lui dire qu'il était frileux et avait presque
envie de faire du feu dans son cabinet. Aucun symptôme,
du reste, ne pouvait inspirer au sujet de sa santé la plus
légère alarme.
   M. Vaïsse était, depuis le 27 juin 1863, grand'croix de
la Légion d'Honneur, grand-croix de l'Ordre Pontifical de
Saint-Grégoire-le-Grand, et commandeur de l'Ordre de
Charles III d'Espagne.
   On lui doit la transformation de notre ville, transforma-
tion analogue à celle que Paris subit sous la direction de
M. Hausmann.
   Les principales améliorations réalisées sous sa gestion,
dans notre cité, sont l'ouverture de la rue Impériale et celle
de la rue de l'Impératrice, le prolongement de la rue Cen-
trale, la construction du palais delà Bourse, l'achèvement
de la restauration de l'Hôtel-de-Ville, notre admirable distri-
bution d'eaux et le développement donné à la canalisation
souterraine, a peine ébauchée avant lui, la substitution du
pavé plat à celui en cailloux roulés, l'acquisition des ponts
du Rhône, affranchis depuis à l'occasion du voyage de
l'Empereur à Lyon, la création du parc de la Tête-d'Or et
surtout l'exhaussement et la réfection des quais du Rhône
et de la Saône, l'arrasement des roches qui encombraient
le lit de cette rivière à la hauteur du pont Nemours, la re-