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                         CBRCKSIQUE LOGAL'E.                        191
                              BB
onaious annonce'MJ'Périé, M Marimon enlevée pounnousà l'Opéra-
Comique, MM;Sousteille et Vadé qui rendront au grand opéra tout son
éclat ; on nous promet, aurons-nous ce bonheur? la grande comédie
deux fois par semaine. Que de gens vont reprendreUe chemin de
lamaison de Molière, même les jours où on n'y trouvera que Regnard
et Marivaux !

   — « Les gros ouvrages me font peur » disait un poète. Un ouvrage
qui ne fera peur à personne est l'opuscule qui vient de paraître chez
M. Glairon-Moiidet : Sur la nécessité d'avoir une position pour se
marier. Rien de frais et d'élégant comme l'impression de cette bluette,
rien de sage et de prudent comme les conseils qu'elle contient. Nous
regrettons de ne pas connaître l'auteur pour le féliciter d'abord et le
prier ensuite de deux choses qu'il ne nous refusera pas: faire, à
l'avenir, des œuvres plus considérables et les signer.
    — Les fêtes du 15 août avaient amené plus encore qu'à l'ordinaire
 une immense population étrangère à notre ville en remplacement des
 flots de Lyonnais entraînés au loin par le désir de passer deux jours
au grand air. La balance faite, les roes, les quais, les places, tous
les lieux publies n'ont pas été moins couverts de promeneurs ;
chacun a voulu se ionner le plaisir de suivre les Autorités qui ont
inauguré, en allant à Samt-Jean, le nouveau pont Tilsitt désormais
livré à la circulation. Dès le 6 du mois, on avait scellé des nièces de
monnaie et des médailles commémoratives dans la pierre d'angle, du
côté des Célestins, au-dessous du cordon du pont. Les plaisirs du
public ont été comme toujours des danses et des spectacles.1 Le feu
d'artifice tiré du. quai de la Baleine a eu foule comme toujours. Les
illuminations de Bellecour ont été d'un splendide effet.

   — Lyon, dans la distribution des œuvres d'art qui vient d'être faite
par S. Ex, le ministre des Beaux-Arts, aux musée de la province, a '
obtenu deux toiles destinées à la galerie des peintres lyonnais ; l'une
est l'Automne par M. Puvis de Chavannes, l'autre est le Vœu à la
Madone par notre coloriste regretté, Bonnefond.
   — Le 15 août une locomotive partie à dix heures du matin de Saint-
Germain arrivait à l'Arbresle à 11 heures, franchissant pour la pre-
mière fois les trois tunnels qui séparent ces deux points et inaugurant
ainsi cette section de chemin de fer de Lyon à Tarare.
  — Les plaisirs se démocratisent ; tout le monde en veut ; pas de