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LETTRE DE VITET, MAIRE DE LYON, AU" SUJET DE LA JOURNÉE DU 18 MAI. M, Gabriel Charavay publie à Paris, depuis trois années, une petite feuille d'un vif et piquant intérêt pour les historiens et les chroni- queurs. VAmateur d'autographes, paraissant le 1" et le 16 de chaque mois, rend compte des ventes de bibliothèques, de livres rares, de gravures, non-seulement à Paris mais dans toute l'Europe ; il signale particulièrement tout ce qui peut intéresser l'industrie des autographes devenue si importante de nos jours. Chaque numéro, classé par une main habile, contient soit des lettres entières, soit des fragments, soit de simples et brèves indications, avec une courte notice biographique sur chaque auteur. Ces lettres intimes, très-étonnées souvent de voir le jour, révèlent plus d'un mystère, dont l'historien ou le philosophe peut faire son profit. Quelquefois la morale a rudement à souffrir de ces indiscrétions, parfois c'est l'orthographe seule qui est atteinte. Un paquet de lettres de M"" Clairon fait comprendre jusqu'où peut aller la grandeur et la décadence de certaines existences. Rien n'est douloureux comme la contemplation de certaines nudités morales sur lesquelles on voudrait pouvoir jeter un voile obscur. L'histoire, de son côté, vient impartiale et sévère, faire sa provision de dates,, de noms et d'appréciations au milieu de ces fouillis qui ne peuvent la tromper. La Revue du Lyonnais s'empare aujourd'hui d'une lettre de Vitet, qui raconte avec les inquiétudes et les passions du moment, un épisode de notre histoire locale. Ce ne sera pas le dernier emprunt que nous ferons à Y Amateur d'autographes qui nous y a autorisé gracieuse- ment. Nous rappellerons seulement que la livraison du 16 mai 1864 contient aux pièces inédites une lettre du général Partouneaux offrant un récit curieux de l'entrée de l'Empereur à Lyon, à . son retour de l'ile d'Elbe, et que cette pièce,, qui nous avait été communiquée par M. Louis Paris, avait déjà paru dans la Revue du Lyonnais, tome si, p. 266. Sans doute, l'Amateur d'autographes ne savait pas que nous