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troisième, cl qui parut en 1542, porte le nom d'un Allemand,
Georgius vEmilius. qui avait traduit le texte français dans la
seule langue qui fût alors commune à l'Europe. Répétée à
Lyon par les mêmes presses, en 1547, elle contenait celle fois
douze gravures de plus qu'il n'y en avait dans la première.
Celte même édition, contenant ainsi cinquante-trois images,
fut reproduite textuellement en 1554, sous la rubrique de
Bâle, sans que le nom de l'imprimeur y soit marqué, et sans
qu'on puisse, par conséquent, décider si elle fut en effet im-
primée en Allemagne. Dans l'intervalle, le même livre avait
été plusieurs fois publié par les mêmes libraires de Lyon, en
français et en italien. Dans aucune de ces publications, dans
aucune de celles qui suivirent pendant tout le cours du xvi c
siècle, on ne trouve la moindre indication ni sur l'auteur du
texte français, ni sur celui des gravures.
   Vers le milieu du xvn e siècle, un artiste qui s'est rendu
célèbre en gravant des paysages et des animaux, Wenceslas
Hollar, vint d'Allemagne en Angleterre, et trouva dans une
collection qu'on croit être celle d'Arundel, les dessins origi-
naux des images publiées à Lyon au siècle précédent; il les
grava sur cuivre, en les ajustant au goût de son temps, et
en y joignant des encadrements dus au crayon de Diepen-
bekc, l'un des principaux élèves de Rubens; ainsi trans-
formés, il les publia comme un ouvrage d'Holbein, sans qu'on
puisse trop savoir si, en faisant cette déclaration, il apprit à
ses contemporains ce qu'ils ignoraient, ou s'il se conforma
au contraire à une tradition répandue parmi eux. Après lui,
personne ne songea à révoquer en doute l'opinion qu'il avait
reçue ou formée. Les dessins qu'il avait copiés se trouvaient,
au milieu du xvm1' siècle, dans le cabinet de M. Crozat, d'où
ils ont passé successivement dans les mains du prince Gal-
lilziu, et dans celles de l'empereur de Russie, qui les possède
aujourd'hui. Un graveur qui travaillait à BAle à la fin du der-