Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                  •4 '/ 5

« lent painclre ne la paiynist lant vifve qu'elle ne fui plus
crainle, » on ne peut s'empêcher de penser que c'est sans
doute N. Bourbon lui-même qui a composé le texte français
des Simulachres, comme il avait écrit celui des gravures de
la Bible. Et ainsi on peut arriver à fixer d'une manière pré-
cise les plus petites particularités de cette publication impor-
tante.
   Parmi les preuves accessoires qui viennent à l'appui de
l'opinion générale, j'en choisirai deux. Holbcin est l'auteur
d'une Danse des Morts qu'un ciseleur a gravée, d'après ses
dessins, sur un fourreau de poignard, et dont le style rap-
pelle parfaitement celui des images de Lyon. Il a aussi mis
la main, sans contredit, à un tableau qui est'déposé dans l'un
des cabinets les plus intéressants de la capitale, et où l'idée
de la mort est reproduite avec une énergie pleine de pensée.
Une jeune fille, belle et parée, joue de la guitare, tandis
qu'un squelette s'agite derrière elle, et qu'un magicien, cou-
vert de son chaperon, lui présente un miroir où elle peut voir
son image mêlée à celle de la Mort. Au-dessus de cette com-
position, traitée avec une grande fermelé de pinceau et de
couleur, on lit le distique suivant:

            i'oiniosain speoulo lu cerncus, respire l'orniuni
              A Tergo posiuun qua- notât OSSL1 nilûï.


   Il me semble donc hors de doute qu'lîolbein est l'auteur
des dessins dont les libraires de l'escu de Cologne ont pu-
blié les gravures en 1538. Je remarquerai seulement que
c'est à tort qu'on donne à ses compositions le nom de Danse
des Morts. W. Hollar et Ch. de Méchel n'étaient pas moins
éloignés de la vérité lorsqu'ils leur prêtaient le titre pompeux
de Tltriomphe de la Mort. De ces deux termes, le premier re-
présente une œuvre du Moyen-Age, le second une œuvre des
lemps classiques. Ilolbeîn lil un ouvrage où le génie de ces