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                             LAUZUN.

                               Elle qui tant de fois
A refusé l'bymen de princes et de rois,
Vieille fille aujourd'hui, sa rage nuptiale
Me greffe, moi, Lauzun, sur la lige royale!
                         GENEVRAY.
Il est fou.
                             LAUZUN.

          Moi, naguère obscur et sans crédit,
Et cadet de Gascogne!
                     GENEVRAY, à part.
                         Oui, gascon, c'est bien dit.
                             LAUZUN.

Un Caumont, il est vrai, noble et grande famille;
Mais de nobles, pardieu, notre France fourmille :
Genevray, j'ai voulu m'asseoir plus haut, voisin
Du trône, et que le roi m'appelât son cousin.
                         GENEVRAY.
Son cousin !
                          LAUZUN.

               Son cousin.
                         GENEVRAY.

                        Allons! Monsieur le Comte
Se moque sûrement : cet hymen est un conte,
Une plaisanterie...
                          LAUZUN.

                      Ah! c'est trop fort !
                         GENEVRAY.

                                           Tenez,
Je sens ces choses-là de cent pas : j'ai bon nez.
                          LAUZUN.

Yoyez-vous, le maraud! il veul me faire entendre
Qu'à cet hymen si beau je ne saurais prétendre ;
Que mon peu de mérite en serait trop payé :
Mon bonheur à ses yeux n'est pas justifié.