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compositions ne s'égarent pas dans les étranges créations
d'une poésie fantastique. Ne 1.1 chez pas d'être plus beau que
la campagne, l'eau, les bois, le ciel ; si en copiant cela avec la
force, la simplicité et l'élévation nécessaire, vous arrivez à
faire à peu prés illusion, vous serez de grands peintres. Voilà
ce que nous desirons et ce que nous rencontrons assez rare-
ment chez les paysagistes pour que nous nous arrêtions avec
plaisir devant le tableau de M. Isidore Flachéron: chez lui, au-
cun effort d'effet, aucun tapage de couleur; c'est tout simple-
ment la nature ; un bouquet d'arbres dessinés et peints avec le
goût et le sentiment juste de chaque espèce, un ruisseau frais et
limpide constituent toute la composition de son tableau ; les
plantes qui garnissent les devants ne sont pas rendues avec
moins de talent que le reste. Qu'on dise ensuite que ce
paysage ressemble à une vieille fresque du Guaspre, M. Fla-
chéron, nous en sommes sûr, acceptera ce reproche! Qu'il
lui suffise de s'être placé à un rang élevé parmi les meilleurs
paysagistes, et d'avoir fait, avec des moyens aussi simples,
de la peinture supérieure à plusieurs égards !
    Les tableaux de 31. Lavie, dont les motifs sont bien choisis,
plaisent généralement; pour nous, sa vue de Janneyriai(est le
meilleur; pour la foule, c'est le chemin de Limonest. Les pre-
miers plans du n° 155 manquent un peu de fermeté, ce qui oie
de la profondeur à la toile. Le n° 156, un peu haul monté
de couleur, sort du genre naïf el simple où M.Lavie a débuté.
   Le grand défaut de la peinture de M. Fonville est d'être
toujours propre, nette surtout, avant de ressembler à la na-
ture, qui même, lorsqu'elle est belle, ne l'est jamais unifor-
mément; la manière de voir de M. Fonville n'embrasse pas
l'élendue, l'espace; il rétrécit presque toujours la perspective
de ses sites. Dans sa vue de Lyon, qui reconnaîtrait à ces
fonds bornés, resserrant un étroit ruisseau, le cours du grand
fleuve qui traverse notre ci lé? A-l-ii laissé à son insu ses