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104 mêmes qui forment son lit actuel et que la Loire a dû, par conséquent, inonder jadis ces élévations sur lesquelles elle a laissé latéralement, en rongeant toujours le terrain, ces mo- numents de la géologie ancienne du Forez. » Ces citations, qu'il serait facile démultiplier, ne laisseront aucune incertitude sur les idées particulières de cet excellent observateur ; mais voyons aussi la perplexité dans laquelle il va se trouver avec ses causes actuelles, quand il sera en pré- sence des transports effectués vers la Louvesc, entre la Souche et Saint-Laurent-des-Bains, et dans le chemin qui conduit de Vais à Antraigues, où il a découvert des tas énormes de débris granitiques, de forme conique, composés de cailloux entremêlés de 1 met. à 1 met. 30 de diamètre, sans sable ni terre végétale intercalés. « Ces masses de pierraille, dit-il, sont véritablement l'effet de quelqu'énorme débâcle; ces roches rompues n'ont pas été formées sur place, et quelqu'étonnante que paraisse la force qui les a d'abord triturées, transportées et amoncelées en forme de hautes montagnes, en forme de pains de sucre, en orme de chaînes de plusieurs montagnes accolées; il faut pour expliquer toutes ces choses, pour mettre toutes ces masses dans leur état primitif, les transporter toutes ensemble vers les centres élevés de Saint-Bonnet-le-Froid, d'où elles ont été entraînées non pas peu à peu, les unes après les autres, ce qui les aurait changé en cailloux roulés, mais par une es- pèce de transport général de la totalité, occasionné par des forces encore inconnues. Ce qui démontre cette opinion, c'est que ces débris de roches granitiques trouvent leur matrice dans les roches supérieures de Saint-Bonnet-le-Froid. Celte paroisse est située entre le diocèse de Puy et celui de Vienne ; cinq vallées énormes séparées par cinq chaînes de montagnes granitiques forment sa géographie physique. Le Suc-de-Vé- ran, montagne pointue, est vers le centre de ces chaînes qui