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                               169
tion aucune, attendu que, pour ces produits, aucune cause
normale ne remplacerait la cause exceptionnelle dont la
favorable influence aurait cessé d'agir.
   L'examen sommaire que nous venons de faire du com-
merce colonial et des éléments qui le composent a fait res-
sortir avec une saisissante évidence l'importance et l'utilité
de ce commerce. Cet examen a donné la preuve de l'enchaî-
nement de réactions par l'effet desquelles les industries et les
consommations coloniales sont unies par une intime récipro-
cité d'échanges et d'avantages avec les consommations et les
industries métropolitaines. 11 a démontré combien la prospé-
rité des colonies réagit puissamment sur la prospérité géné-
rale du pays, soit en offrant de profilables débouchés aux
produits nationaux, soit en favorisant le développement du
commerce maritime et de la navigation, ces deux énergiques
éléments de la puissance politique des peuples.
   Malheureusement la Fiance néglige l'application des prin-
cipes qui dérivent de ces vérités importantes. De même que
la marine militaire, de même que la marine marchande, les
colonies françaises subissent un funeste décroissement. Il est
urgent de porter remède à ce funeste étal de choses, il est
urgent de faire prédominer les intérêts nationaux sur les in-
térêts privés si âpres à exploiter le pays à leur profit ; il faut
donc que la France emploie toutes ses volontés et toutes
ses forces à favoriser le développement de la marine et de ses
Colonies, il faut qu'elle se rappelle constamment et qu'elle
mette en pratique ce grand et utile principe : SANS COMMERCE
PAS DE MARINE, SANS MABINE PAS DE PEUTLE PUISSANT.



                               IV.


   Nous avons terminé l'élude comparative que nous voulions
faire sur la situation actuelle de la puissance maritime de la
France et de l'Angleterre. L'ensemble général des faits Ã