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DU
MAJOR-GÉNÉRAL MARTIN.
Nous avons, dans ce même recueil, il y a près de deux
ans examiné la question de savoir si le don d'une somme
d'argent pouvait suffire pour mériter, d'une population re-
connaissante, ce que nous appellions alors le plus insigne
honneur qu'un citoyen puisse ambitionner, 1 érection d une
statue sur la place publique. Nous nous étions livré a cet
examen à propos du major-général Martin et, dans notre
discussion, nous avions, autant qu'il était en nous, oublie
la position exceptionnelle de ce général anglais; nous avions
évité avec un soin extrême, toute expression outrageante,
tout 'langage passionné, et nous étions arrivé à celte con-
dusion qui nous paraissait aussi morale que logique :