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          DE LA T R A G É D I E .



                    JUDITH.



    Mais pourquoi donc celle éternelle lamentation au milieu
de nous: la tragédie se meurt, la tragédie est morte! —
Morte! mais si quelque chose a mouvement et vie, dans la
sphère des lettres; si quelque chose soulève encore les masses
inertes ; si quelque chose témoigne encore du sentiment lit-
téraire de l'époque, c'est la tragédie qui, loul-à-1'heure, à
l'instant môme, vient de rappeler la foule dans les princi-
paux théâtres de Paris, et a pensé remettre le feu aux dis-
cussions vieillies des écoles belligérentes. Morle ! mais ne
voilà-t-il pas, en peu de jours, trois œuvres de valeur diffé-
rente, contestée sans doute, mais de valeur enfin? Les
Burgraves , Lucrèce et Judith ont bien quelque peu ré-