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raison tombe de la sphère élevée où la place la conscience
de l'humanité, que la notion de la vérité se perd et s'altère,
qu'elle ne devient que vérité limitée, subjective, qu'une a p -
parence qui ne répond pas à la nature des choses.
   Une autre cause de la décadence de la logique, c'est la
manière dont on la Iraite. On considère les déterminations
de la pensée séparément, comme des formes immobiles,
isolées, séparées les unes des autres, sans chercher à les or-
ganiser dans une unité vivante et substantielle, Ainsi envisa-
gées, elles ne sont que des formes mortes, que l'esprit n'ha-
bite pas. Le contenu de la science logique n'est autre chose
que la connexion intime et indissoluble de ces détermina-
tions. La raison logique (logische vernunft) est la substance
ou la réalité (das substantielle oder Réelle) qui rassemble ces
déterminations, les pénètre, et en forme une unité vivante et
absolue.
   Il faut donc raviver le contenu de la logique, mettre en
évidence sa vie et sa réalité. Il faut montrer comment les
formes logiques s'ordonnent et s'enchaînent par le mouve-
ment intérieur de la notion. Cette science domine et régie
toutes les autres, parce qu'elle a en elle-même sa méthode et
son contenu. L'esprit, qui par degré s'est affranchi de sa vie
phénoménale, s'élève à la sphère logique, et se donne pour
objet ces pures essences. Celles-ci sont les pensées pures
de l'esprit pensant son essence. Leur mouvement est leur vie
spirituelle et ce qui constitue la science, qui n'est que leur
exposition (1). Les pensées des choses naturelles et spirituelles
sont elles-mêmes matière et contenu substantiel ; elles sont
ce qui contient le multiple et le déterminé, la distinction de
l'ame et du corps, de la notion et de la réalité. Ce sont elles
qui forment l'élément le plus intime, le principe substantiel

  ([)   Il)id.

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