page suivante »
397 et l'unité. L'espace est l'être où lu notion trace ses diffé- rences comme dans un élément inerte et vide, et où elles sont sans mouvement et sans vie. L'être véritable n'est pas dans l'espace, comme on le considère dans les mathémati- ques ; dans cet élément il ne peut y avoir que des vérités sans réalité, que des formes immobiles ; on peut s'arrêter à chacune d'elles ; la suivante subsiste, et commence par elle- même, indépendamment de celle qui la précède, sans que l'une appelle l'autre, sans que l'une passe par son propre mouvement dans l'autre, et qu'il se produise, de celle ma- nière, une relation nécessaire entre elles par la nature de la chose même. Voilà pourquoi le principe de l'identité est aussi le fondement de la preuve mathématique. L'objet de cette science est l'être immobile et abstrait, qui ne se différencie pas comme l'essence, où il ne se fait pas ce passage qualita- tif et immanent d'un contraire à l'autre. Les mathématiques ne recherchent pas si c'est la notion qui a divisé l'espace dans ses trois dimensions, et qui détermine leur rapport ; elles étudient les propriétés de la ligne et de la surface, mais elles n'examinent pas le rapport et le passage de l'une à l'au- tre et leur impuissance se révèle lorsqu'elles veulent compa- rer deux figures différentes, le diamètre avec la circonférence, par exemple , qui est un rapport de la notion , un infini qui échappe à leur connaissance. L'objet de la philosophie, au contraire, n'est pas la quantité et l'inesscntiel, mais l'essence et la notion, non l'abstrait, mais le réel (das vvir- kliche) qui se produit soi-même et vil en soi-même (sic!.- selbstselzende and insichlebende). Ici, le devenir de l'existence et de la connaissance n'est pas séparé du devenir de l'essence, ou de la nature intérieure de la chose elle-même. L'être réel produit et traverse ses moments, et la totalité de ce mouve- ment constitue le positif et le vrai. Mais ce positif contient aussi le négatif; car le vrai ne doit pas être envisagé comme