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et l'unité. L'espace est l'être où lu notion trace ses diffé-
rences comme dans un élément inerte et vide, et où elles
sont sans mouvement et sans vie. L'être véritable n'est pas
dans l'espace, comme on le considère dans les mathémati-
ques ; dans cet élément il ne peut y avoir que des vérités
sans réalité, que des formes immobiles ; on peut s'arrêter à
chacune d'elles ; la suivante subsiste, et commence par elle-
même, indépendamment de celle qui la précède, sans que
l'une appelle l'autre, sans que l'une passe par son propre
mouvement dans l'autre, et qu'il se produise, de celle ma-
nière, une relation nécessaire entre elles par la nature de la
chose même. Voilà pourquoi le principe de l'identité est
aussi le fondement de la preuve mathématique. L'objet de
cette science est l'être immobile et abstrait, qui ne se différencie
pas comme l'essence, où il ne se fait pas ce passage qualita-
tif et immanent d'un contraire à l'autre. Les mathématiques
ne recherchent pas si c'est la notion qui a divisé l'espace
dans ses trois dimensions, et qui détermine leur rapport ;
elles étudient les propriétés de la ligne et de la surface, mais
elles n'examinent pas le rapport et le passage de l'une à l'au-
tre et leur impuissance se révèle lorsqu'elles veulent compa-
rer deux figures différentes, le diamètre avec la circonférence,
par exemple , qui est un rapport de la notion , un infini
qui échappe à leur connaissance. L'objet de la philosophie,
au contraire, n'est pas la quantité et l'inesscntiel, mais
l'essence et la notion, non l'abstrait, mais le réel (das vvir-
kliche) qui se produit soi-même et vil en soi-même (sic!.-
selbstselzende and insichlebende). Ici, le devenir de l'existence
et de la connaissance n'est pas séparé du devenir de l'essence,
ou de la nature intérieure de la chose elle-même. L'être réel
produit et traverse ses moments, et la totalité de ce mouve-
ment constitue le positif et le vrai. Mais ce positif contient
aussi le négatif; car le vrai ne doit pas être envisagé comme