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SOS un positif inerte et sans mouvement. Ainsi, il se fait dans la connaissance philosophique un passage d'un terme à l'autre, du fini à l'infini, du négatif au positif, de l'existence à la connaissance. Ce mouvement n'est pas , comme dans les mathématiques, un procédé subjectif et en dehors de l'objet, mais c'est son mouvement propre et intérieur. Il était nécessaire d'esquisser les principaux traits de la philosophie d'Hegel pour faire bien comprendre le point de vue de sa logique. Le système d'Hegel comprend trois parties : la science logique, la science de la nature et la science de l'esprit. Ces trois parties forment les trois sphères, ou les trois moments que parcourt l'absolu dans tous les modes de son existence. L'exposition de la science de l'absolu doit se faire historique- ment ; on doit montrer comment Vidée se développe par un mouvement propre et intérieur, comment elle parcourt et produit les divers degrés de l'existence. La logique comme science formelle ne peut pas embrasser ce qui fait l'objet des autres parties de la philosophie, savoir la science de la nature, et la science de l'esprit. Ces sciences concrètes en- trent dans une forme plus réelle de l'idée que la logique. Celle-ci montre plutôt l'élévation de Vidée au degré où elle devient la créatrice de la nature, et passe dans une forme où la notion est encore aveugle et dénuée de cons- cience; laquelle forme est de nouveau brisée par l'idée, qui s'élève ainsi à son état définitif, et devient esprit pensant, et concrel. Vis-â-vis ces sciences, la logique n'est qu'une science formelle, mais elle est la science de la forme absolue, elle est le type, le modèle intérieur d'après lequel la nature et l'esprit doivent se développer et s'organiser. Cette forme absolue est en soi une totalité et contient l'idée pure de la vérité; elle a son contenu et sa réalité. Car la notion, qui n'est pas représentée ici comme une identité vide a, dans ces