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       LE MAJOR-GÉNÉRAL MARTIN, PAR M. F O à A T I E R .

              JEAN CLÉBERGER, PAR M. L E P I L \ D .



    Le modèle de la statue du major-général Martin est
exposé depuis quelques jours au jugement du public, dans la
cour du palais Saint-Pierre. M. Foyalier a chez nous une
éclatante revanche à prendre pour se faire pardonner sa
statue de Jacquard, que l'on devrait bien jeter à la fonte
dans l'intérêt de la réputation de l'auteur de Spartacus. Le
modèle du major Martin que nous avons sous les yeux réa-
lise-t-il toutes les conditions voulues pour être accepté parla
ville? nous ne lepensonspas, sans d'importantes modifications.
Le général est représenté debout, la main gauche sur son
cœur et tenant de l'autre main son testament et le plan de
La Martinière. Le manteau qui voile presque en entier, et
fort adroitement selon nous, le costume anglais porté par
notre compatriote, est lourd et prétentieux d'ajustement.
Le corps est rejeté en arrière et la position des pieds nous
fait douter que le major puisse se tenir debout. Les bras sont
courts. A en croire certain pli, les jambes sont attachées si
haut qu'il n'y a plus de place pour le ventre. Cette partie est
restée à l'état d'intention. Le major Martin, si nous nous
en rapportons au portrait que possède sa famille, n'avait
pas une constitution si forte que celle que lui a prêtée
M. Foyalier. Pourtant, nous devons le dire, l'aspect géné-
ral de celle statue ne manque point de noblesse; elle sa-
tisfait par l'ensemble plus que par les détails; la tête a de
la fermeté et de l'expression. A côté de Jacquard, certaine-
ment c'est un progrès.
   Nous aimons à croire que celle slatue n'est point destinée
à orner une de nos places, mais bien à figurer dans la cour