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 poussière sous laquelle ils allaient dépérir, que loin de considérer
 les riches reliures comme un simple luxe do parade, il les croit pro-
 pres à faire respecter et conserver les ouvrages revêtus de si bril-
 lants habits. Aussi les produits de Dérorae, Du Seuil et Padeloup,
d'autres anciennes et riches reliures dont les auteurs sont inconnus
abondent dans son cabinet. Viennent ensuite celles de Thouvenin,
Bauzonnet, Koehler, Niedrée, et d'habiles artistes anglais. II est
une autre famille que notre amateur a toujours affectionnée; feu
Simier père, que M. Ch. Nodier nomme quoique part, et à juste
titre, le restaurateur de la reliure en France, a couvert d'habits
de maroquin, solides, magnifiques et élégants, une grande partie
des classiques grecs et français de ce cabinet. Guidé par les con-
seils de M. Yemeniz, M. Simier fils s'est surpassé dans tous les
travaux qu'il a faits pour ce bibliophile. Nous en avons vu d'admi-
rables, et loin d'être inférieurs à ceux de ses célèbres confrères, il
en est qui nous ont paru supérieurs à tout ce que nous avons vu de
plus riche et de plus distingué. Tels sont le beau Paul et Virginie
que M. Nodier a décrit dans le Bulletin du Bibliophile; — les Poé-
sies de Clotilde de Surville, maroquin rouge à riches comparti-
ments, doublé de maroquin vert lisse à riches dentelles ; — le beau
Strabon, de l'Imprimerie Impériale, 5 vol. in-4«, grand papier vélin,
relié en maroquin rouge, dont la solidité, le goût et la correction des
ornements ne laissent rien à désirer;—une Henriade, grand in-folio,
exemplaire destiné à un jeune et auguste personnage, et qui a passé,
après la révolution do 1830, dans le cabinet que nous décrivons. Il
est relié en maroquin vert, doublé de vélin blanc aux grandesarmes
de la duchesse de Berri.Les riches compartiments dont il est couvert
sont un vrai travail exquis d'orfèvrerie, et rappellent ces admirables
nielle des anciens artistes florentins.—Enfin, cette bibliothèque pos-
sède un magnifique volume grand in-folio de peintures persanes et
mogoles, provenant de la vente de Rosny, no 559. \\ était relié en
veau lorsque M. Yemeniz en fit l'acquisition. Confié à M. Simier, il
est sorti de ses mains un véritable chef-d'œuvre, couvert de maro-
quin bleu et doublé de maroquin rouge ; il éblouit par la richesse
des ornements d'un style oriental.

  Après avoir parlé du luxe extérieur étalé sur les tablettes de