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i>9G point étudiée encore, désignée même dans nos traités les plus modernes de physiologie. Aussi, lorsque le célèbre chanteur Duprez, à son retour d'Italie, l'a fait entendre en France, pour la première fois sur nos théâtres , il a excité un sentiment profond de sur- prise et d'admiration. Ce changement que Ton remarquait dans la voix de l'artiste si différente de celle qu'il possédait autrefois, fut attribué aux causes les plus bizarres, les plus extraordinaires ; nous ne reproduirons pas ici les anecdotes, les histoires absurdes que l'on a répété à l'envie sur cette merveilleuse transformation : il était bien plus facile de la présenter comme un prodige, comme un cas exceptionnel, que d'en faire comprendre le mécanisme, que d'en analyser le mode d'exécution. Les artistes, cependant, pour lesquels celte question était d'un si haut intérêt, s'appliquèrent à la résoudre ; et s'il ne leur a pas été donné de réussir en ce sens qu'ils n'ont pas expliqué scientifiquement le problème, ils ont eu du moins le bonheur d'imiter, d'une manière plus ou moins brillante, les sons sortis de la bouche de leur maî- tre, et de reproduire à volonté les phénomènes de la voix sombrée. Il suffit d'ouvrir les traités de physiologie pour se convain- cre des difficultés qui ont dû assaillir dès le principe MM. Di- day et Pétrequin dans l'Å“uvre qu'ils ont accomplie avec succès. — Haller, Grimaud, Magendie, Adeîon, Richerand, Bérard, etc.... ne sont point d'accord entre eux sur la ma- nière dont s'opèrent les différents actes de la phonation, ils établissent des systèmes différents et quelquefois opposés, ils ne font point jouer aux organes un rôle toujours identique ; les uns établissent leurs théories presque sur la seule disposition anatomique du larynx et des conduits aériens ; les autres, au contraire, tout en reconnaissant la valeur, l'importance des agents physiques font jouer le rôle capital à la force vitale, Ã