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107 Dans le résumé sommaire qui précède, les produits agri- coles, industriels et manufacturiers se présentent dans un pèle-mèle qui a cependant une coordination relative digne d'intérêt et d'attention. Chacune des trois grandes catégories industrielles fournit sa part dans les exportations annuelles de la France aux colonies. Les colons, dont la fabrication occupe tant de bras et dont la matière première est apportée par la marine marchande, les tissus de lin et les tissus de soie, dont la matière première est fournie par l'agriculture nationale, les vins et les huiles récollés sur le sol français, les ouvrages de métaux el les articles de la fabrique parisienne, lesproduils de la grande pèche, occupent un rang imporlant dans cette intéressante nomenclature des marchandises qui concourrent à fournir aux colonies la contre-valeur des sucres et des cafés qu'elles envoient en France. L'importance du commerce colonial, par rapport aux in- dustries métropolitaines, ressort déjà des documents qui viennent d'être présentés ; celte importance devient plus évidente encore lorsqu'on examine la participation relative de ce commerce dans la valeur totale de l'exportation gé- nérale des produits français. Pendant l'année 1840, donnée pour exemple dans le ta- bleau cpii précède, la somme de ces exportations spéciales s'est élevée à 695 millions. Dans ce tolal les exportations pour les colonies sont entrées pour une somme de 50 millions, soit pour une valeur proporlionnelle de sepl pour cent. On peut conclure de là que, dans l'année 1840, les exportations pour les colonies ont augmenté de sept pour cent, c'est-à -dire d'un quatorzième, les occasions de travail créées en France par l'exportation générale des produits nationaux. Si l'on tient compte de l'occupation créée aussi, en France, par les importations coloniales, soit pour le transport maritime e t !a réception des produits coloniaux, soit pour les manipu- lations que ces produits subissent avant d'arriver aux con- sommateurs, on est conduit à doubler au moins la valeur