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sont plus ou moins prospères. Ces effets peuvent être pro-
duits par des causes exceptionnelles qui créent une activité
ou une prospérité factices sans corrélation avec l'activité et
la prospérité du commerce maritime général du pays. On
ne peut donc guères apprécier d'après ces faits l'état réel
de la marine marchande d'un peuple. La navigation d e
concurrence est plus indépendante et plus libre. Sa parti-
cipation plus ou moins considérable dans le mouvement gé-
néral du commerce maritime du pays peut mieux donner la
mesure du progrès ou du décroissement de la marine natio-
 nale.
   L'étendue de cette participation peut en même temps in-
diquer d'une manière vraisemblable, sinon certaine, l'état
de décadence ou de développement du commerce spécial et
des industries d'une nation. Chaque peuple, aujourd'hui, e m -
ploie autant qu'il le peut ses propres vaisseaux pour faire ses
affaires ; dès lors, plus une marine marchande est nombreuse
et occupée, plus le commerce du pays auquel cette marine
appartient doit être actif et étendu. Et comme un peuple
ne peut avoir un commerce étendu et actif sans avoir en
même temps des relations nombreuses, amicales et intimes
avec les autres peuples, il résulte qu'il acquiert parmi les
nations une prépondérance politique proportionnée à l'im-
portance de son commerce et au développement de sa propre
navigation.
   Cet enchaînement de causes et de conséquences sert à con-
firmer cette vérité: SANS COMSIMEUCE PAS DE MARINE, SANS MAIUNU
PAS DE P E U P L E P C I S S A N T .

  Voyons si, en France, le pavillon national participe à la
navigation de concurrence dans une proportion capable de
démontrer que la marine de ce pays est nombreuse, puis-
sante et en voie de progrès.
  Pour étudier comparativement les variations subies par
la participation annuelle du pavillon français dans la n a -
vigation de concurrence, il faut examiner les relevés sla-