page suivante »
147 sont plus ou moins prospères. Ces effets peuvent être pro- duits par des causes exceptionnelles qui créent une activité ou une prospérité factices sans corrélation avec l'activité et la prospérité du commerce maritime général du pays. On ne peut donc guères apprécier d'après ces faits l'état réel de la marine marchande d'un peuple. La navigation d e concurrence est plus indépendante et plus libre. Sa parti- cipation plus ou moins considérable dans le mouvement gé- néral du commerce maritime du pays peut mieux donner la mesure du progrès ou du décroissement de la marine natio- nale. L'étendue de cette participation peut en même temps in- diquer d'une manière vraisemblable, sinon certaine, l'état de décadence ou de développement du commerce spécial et des industries d'une nation. Chaque peuple, aujourd'hui, e m - ploie autant qu'il le peut ses propres vaisseaux pour faire ses affaires ; dès lors, plus une marine marchande est nombreuse et occupée, plus le commerce du pays auquel cette marine appartient doit être actif et étendu. Et comme un peuple ne peut avoir un commerce étendu et actif sans avoir en même temps des relations nombreuses, amicales et intimes avec les autres peuples, il résulte qu'il acquiert parmi les nations une prépondérance politique proportionnée à l'im- portance de son commerce et au développement de sa propre navigation. Cet enchaînement de causes et de conséquences sert à con- firmer cette vérité: SANS COMSIMEUCE PAS DE MARINE, SANS MAIUNU PAS DE P E U P L E P C I S S A N T . Voyons si, en France, le pavillon national participe à la navigation de concurrence dans une proportion capable de démontrer que la marine de ce pays est nombreuse, puis- sante et en voie de progrès. Pour étudier comparativement les variations subies par la participation annuelle du pavillon français dans la n a - vigation de concurrence, il faut examiner les relevés sla-