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Ce tableau présente le relevé général des bâtiments em-
ployés à la navigation de long cours et au cabotage. Il donne
la preuve que pendant ces quinze dernières années, l'effectif
de la marine marchande de la France a diminué en tonnage au
point de présenter, en 1840, une capacité totale de 30,000
tonneaux de moins qu'en 1827, quoique, pendant cet inter-
valle de temps, cet effectif se soit augmenté de 1,300 bâti-
ments. De celte diminution d e l à capacité des bâtiments de no-
ire marine en même temps que leur nombre a éprouvé une
augmentation considérable, dérive nécessairement la consé-
quence que les bâtiments construits pendant la période de
temps comprise dans ce tableau ont presque tous été d'un
pelil tonnage. Ce fail tend à démontrer que la participation
du pavillon national, dans la navigation au long cours, a décru
sensiblement pendant ces quinze dernières années; plus lard,
nous trouverons la preuve de la vérité de cette affligeante
conjecture.
Pour faciliter l'appréciation des documents qui précèdent,
nous transcrivons ici le relevé de l'effectif de la marine mar-
chande de l'Angleterre, durant ces vingt dernières années.
CAPACITE MOYENNE
PAR VAISSEAU.
ANNÉE?. VAISSEAUX
( EN TONNEAUX).
1832 2-4.,435 2,618,000 107
1833 24.,585 2,634,000 108
1854 25.,055 2,71 1,000 108
1S55 25 ,311 2,785,000 109
1838 26 ,G09 2,890,000 109
1840 28 ,962 5,312,000 1 14
La comparaison de ce tableau avec celui qui le précède
offre un affligeant contraste. Tandisque, dans un môme n o m -
bre d'années, la marine marchande de la France s'est accrue
en nombre et a diminué en tonnage, la marine marchande
de l'Angleterre s'est augmentée à la fois en nombre et en
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