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                              i-ïl
îiiense influence que le développement de la marine pouvait
exercer sur l'importance politique et sur la prospérité des
peuples; c'est de lui surtout que date la marine française.
   En 1661, la France possédait seulement 8 vaisseaux île
guerre bons au service ; l'artillerie de mer se composait de
570 canons de fonte et de 475 canons de fer de 3G à 2 de cali-
bre. Dès que Colberl eut pris en main la direction des finan-
ces du royaume, il mit tous ses soins à favoriser l'accroisse-
ment de la marine française. En 1GG7, la France possédait
G vaisseaux de guerre, dont un de 80 et un de G6 canons. En
  O
1681, la marine française pouvait disposer de 60,000 matelots
enrôlés et divisés par classes dans les provinces maritimes du
royaume. En 1692, selon le tableau présenté par M. Malouet
dans ses Mémoires sur la Marine, le total général des forces
de mer de la France se composait de 14,670 canons, 2,500
officiers et 97,000 hommes d'équipage. Ce brillant effectif
ne fut pas longtemps maintenu: la marine française fut né-
gligée sur la fin du règne de Louis XIV, et plus encore sous la
Régence. Les forces imposantes qui viennenld'être sommaire-
ment indiquées furent peu à peu détruites; la guerre de 1754,
terminée en 17G3 par la paix de Paris, acheva de les ruiner.
   Pendant la guerre de 1778 à 1783, notre marine fut relevée :
elle comptait alors 71 vaisseaux de ligne et un nombre p r o -
portionnel de frégates. Dans les années qui suivirent, celte
force fut soigneusement entretenue et augmentée. En 1789,
la France possédait 81 vaisseaux de ligne, 69 frégates et 141
autres bâtiments, le tout armé de 14,000 canons et monté par
70,000 matelots. Au 1« juillet 1791, elle avait 82 vaisseaux
de ligne, 73 frégates et 88 bâtiments d'ordre inférieur. Les
rôles de la marine française comptaient, à celte é p o q u e ,
100,425 hommes prêts au service actif. Ce bel état de situa-
tion fut malheureusement détruit par les déplorables perles
que la marine française éprouva pendanl les guerres de la
République et de l'Empire. En 1814, celte marine était r é -
duite à la plus déplorable nullité.