page suivante »
120 delot, qui leur donna quelques règlements provisoires ; mata on en revint à l'idée de la Visitation, et, sur les instances de l'archevêque, François de Sales détacha d'Annecy quelques Religieuses. Ce furent: Marie-Jacqueline Favre, qui devait être assistante et directrice ; Péronne-Marie de Chastel, éco- nome dépensière, surveillante et robière ; Marie-Aimée de Blonay, conseillière sacristine, lingère et portière. Mgr. de Marquemont donna sa voiture pour les aller prendre à An- necy, députa dans le même but Nicolas Ménard, vicaire-géné- ral et chanoine de Saint - Nizier ; le chanoine de Médis, Mme des Gouffiers et M"Q Isabeau Daniel (1), veuve de l'en- quêteur Colin. M mc d'Auxerre mourut avant d'avoir achevé l'année de sa pro- bation, car, en portant un poids trop lourd, elle fit une chûle dans laquelle elle s'enfonça trois côtes, et, par esprit de mortifi- cation, cacha son mal, en sorte qu'il devint incurable. On lui fit faire profession avant sa mort, dix ou onze mois après la fondation du monastère de Bellecour. Elle fut inhumée au cimetière des Dames de Saint-Pierre. Saint François de Sales lui fit en peu de mots la plus belle oraison funèbre. « J'ai su , écrivait-il h la Mère Favre, quelqu'une des grâ- ces que Dieu fit à notre très chère Sœur Marie-Renée sur son trépas. Elle était fort ma fille, car lorsque je fus là , elle lit une revue de toute sa vie, pour me donner connais- sance de ce qu'elle avait été, avec une humilité et une con- fiance incroyable, et sans grande nécessité ; avec une grande édification pour moi, quand j'y repense. La voilà maintenant à prier pour nous et pour vous spécialement, puisqu'elle est trépassée votre fille, et sous votre assistance (2). » (i) Longtemps on a appelé demoiselles, 1rs tînmes qui n'élaient pas nobles. (•>-) LctUe ceci.