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1-21 Quelle gloire et quel bonheur que d'avoir eu un tel pané- gyriste ! Mme de Chantai était à Lyon, dans la maison de Bellecour, au mois de janvier 1615 ; elle fut étonnée de ne pas trouver les choses en aussi bonne voie qu'elle se l'était imaginé ; elle fut môme un peu malade, et saint François de Sales, à qui Mgr. de Marquemont l'avait demandée, lui prodiguait des encouragements et des consolations. Il reste de ce grand évèque plusieurs lettres qui sont de cette année-là , et qui concernent les intérêts du monastère de Lyon (1). La plupart sont adressées à M1"" de Chantai, quelques-unes à la Mère Favre (2) et à la Mère de Elonay (3). En l'année 1616, on donna l'habit de religieuse à MUe Jeanne- Marie d'Aix, sœur du S*. Colon, jésuite, confesseur de la reine Marie de Médicis ; mais comme M1"' d'Aix voulait communier tous les jours, elle fut renvoyée dans le siècle, sur l'avis même de son frère, et y vécut saintement. On avait donc agi suivant les intentions de François de Sales, qui, le 10 septembre de cette même année 1616, écrivait à Mmo Favre: « Notre Mère (M'"e de Chantai) vous dira peut-être la crainte que j'ai que les renardeaux n'entrent dans celle petite nou- velle vigne pour la démolir : je veux dire les aversions et ré- pugnances, qui sont les tentations des Saints. Elouffcz-les en leur naissance ('i). » Puisqu'une direction éclairée ne permet que difficilement la communion quotidienne, c'était éloigner les renardeaux que de consacrer le principe admis dans l'Ordre par le renvoi de cette aspirante. Les pauvres Sœurs, logées d'abord assez incommoderaient, fr) Voir les numéros ccrxxv a cci.xxx. v 2) Lettre ecxcvir, ceci, ceen, CCCM.V, CCCCI.IÎ, iieexca. ('!) Lellrc ceccc. (i) Lettre eccxvir, éilil, de J V s n v ,