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du plateau de la France ; leur mise en branle, simultané-
ment avec celle des Alpes, aura, dans ce cas, été déterminé
par l'érection des cratères de soulèvement du Mont-Dorc
et du Cantal que M. Elie de Beaumont démontre avoir été
contemporaine de l'exhaussement de la chaîne du Valais ;
mais pour prouver la possibilité de ce surcroit, il reste encore
à indiquer les positions et les limites de ces anciens bassins,
chose qui, quoique difficile dans l'état actuel des lieux, n'est
peut-être pas tout-à-fait impossible. Je laisserai cependant
à d'autres le soin de ce travail ainsi que celui de recher-
cher les autres causes qui ont contribué à réunir vers les
sommets de toutes les montagnes, ces immenses réservoirs
pour disposer de leur force motrice et faire naître en
temps opportun, un monde nouveau des débris de l'ancien
monde. Provisoirement je dirai avec Ramond et avec André
de Gy : Connaître est à celui qui, livrant la terre à nos par-
tages et Vunivers à nos disputes, étendit entre la création et
nous, et entre nous et nous-mêmes, la sainte obscurité qui le
couvre.


  En prenant pour point de départ des eaux de la France
centrale, une hauteur de 1200 mètres et en supposant qu'elles
ont rayonné autour de la Margeride suivant les directions
des bassins de la Loire et de la Garonne, on trouve les
pentes moyennes suivantes:

            Garonne               10' . . 10"
            Loire                  6' . . 26"

   Ces inclinaisons qui dépassent la limite des rivières na-
vigables ont dû déjà produire des torrents sans même tenir
compte de l'épaisseur des courants; elles sont cependant
moindres que celles de la plupart des vallées Alpines.