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115 rent, et leur blocs usés, polis, mêlés aux détritus des granits et des calcaires, effrayent encore l'imagination. D'autres laves, au contraire, ont été épanchées immédiatement après ce ca- taclysme, et leurs coulées ont recouvert les alluvions précé- dentes en Auvergne, au Puy, à Gourdon et sur le dos des Coyrons, Les laves et les coupoles de ces volcans plus modernes ont, en général, conservé toute l'intégrité de leurs for- mes ; aussi de l'opposition entre ces physionomies encore vierges et les squelettes décharnés, tristes débris d'un autre temps, résulte un vigoureux contraste parlant à la pensée plus haut que tous les raisonnements. Il suffit à lui seul, pour prouver toute la nullité des causes actuelles, puisqu'aprci tant de siècles celles-ci n'ont pu qu'ôbrécher à peine des mon ' ceaux de cendres et de rapilli presqu'incohérents. Il faut avouer cependant que quelques dégradations intermédiaires entre les formes d'une conservation parfaite et celles qui ont été complètement dénudées, semblent encore indiquer di- verses catastrophes accessoires; et leur cause se trouvera, un jour, dans quelques débâcles postérieures au grand effet gé- néral dont elles furent peut-être le complément. D'où sont venues les grandes eaux qui ont produit le di- luvium? Sont-elles le résultat du déversement pur et simple des lacs alpins dans le grand lac de la Bresse cl du déborde- ment de celui-ci pardessus le dos des montagnes de la France centrale, à partir duquel les eaux auraient ruisselé vers les mers de l'ouest et du sud? Il faudrait pour que cette théorie fût définitivement admise, établir que la capacité réunie des r é - servoirs précédents, pouvait, a elle seule, fournir un volume capable de produire dans le bassin du Rhône une crue de plus d'un demi-millier de mètres. Cette considération portera proba- blement à admettre que l'effusion des lacs Alpins a été aug- mentée par une débâcle de lacs pareils échelonnés sur le dos