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d'un autre côté, les cailloux phonoliliques découverts par
M. Bertrand de Doue, derrière Ceyssac, à l'ouest et à 6 kilo-
mètres de la Loire, indiqueront des eaux torrentielles parties
de la région phonolitique du sud-est du Puy, et en même
temps assez grandes pour avoir passé à celte hauteur; une
conclusion analogue se déduira des bancs caillouteux de
Saint-Pierre-Eynac ; enfin, quand M. Grellet viendra nous
montrer, dans le canton de Saint-Jean-de-Nay, sur le som-
met de la Durandelle, entre la Loire et l'Allier, et à une
hauteur de 1215 mètres, des conglomérais pozzolitiques qui
semblent avoir été déposées par les eaux, on sera porté à
penser que celles qui ont, à une certaine époque, envahi le
bassin du Puy, se sont aussi élevées jusque là, parce qu'on y
est amené insensiblement par les échelons successifs que
nous venons d'indiquer, aussi bien que par la grandeur des
effets donl la conséquence nécessaire est celle de causes pro-
portionnées.
   Que l'on parcoure d'ailleurs l'espace qui sépare Coslaros
de Pradelles, la ville la plus élevée de la France, et l'on ne
doutera plus que la mélancolique et triste uniformité de cette
haute plaine, parsemée de volcans démanlelés, et sur laquelle
prend naissance une série de dépressions qui s'agran-
dissent ensuite en vallons vers les rives de la Loire et de
l'Allier, ne soit le résultat du lavage diluvien. Enfin, entre
Langogne et Pradelles, les formes érosives mieux accusées,
les blocs erratiques éparpillés jusqu'à 150 mètres au dessus
de l'Allier, confirmeront suffisamment ce premier aperçu, et
l'on tirera de cet ensemble de circonstanses la conclusion lé-
gitime, que le point de départ des eaux diluviennes fût au
moins aussi élevé sur le versant septentrional de la chaîne du
Tanargue à la Margeride que sur son versant méridional.
   Dès-lors, et après tous les détails déjà énumérés, il serait,
pour ainsi dire, fastidieux de renouveler la nomenclature des