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112 d'un autre côté, les cailloux phonoliliques découverts par M. Bertrand de Doue, derrière Ceyssac, à l'ouest et à 6 kilo- mètres de la Loire, indiqueront des eaux torrentielles parties de la région phonolitique du sud-est du Puy, et en même temps assez grandes pour avoir passé à celte hauteur; une conclusion analogue se déduira des bancs caillouteux de Saint-Pierre-Eynac ; enfin, quand M. Grellet viendra nous montrer, dans le canton de Saint-Jean-de-Nay, sur le som- met de la Durandelle, entre la Loire et l'Allier, et à une hauteur de 1215 mètres, des conglomérais pozzolitiques qui semblent avoir été déposées par les eaux, on sera porté à penser que celles qui ont, à une certaine époque, envahi le bassin du Puy, se sont aussi élevées jusque là , parce qu'on y est amené insensiblement par les échelons successifs que nous venons d'indiquer, aussi bien que par la grandeur des effets donl la conséquence nécessaire est celle de causes pro- portionnées. Que l'on parcoure d'ailleurs l'espace qui sépare Coslaros de Pradelles, la ville la plus élevée de la France, et l'on ne doutera plus que la mélancolique et triste uniformité de cette haute plaine, parsemée de volcans démanlelés, et sur laquelle prend naissance une série de dépressions qui s'agran- dissent ensuite en vallons vers les rives de la Loire et de l'Allier, ne soit le résultat du lavage diluvien. Enfin, entre Langogne et Pradelles, les formes érosives mieux accusées, les blocs erratiques éparpillés jusqu'à 150 mètres au dessus de l'Allier, confirmeront suffisamment ce premier aperçu, et l'on tirera de cet ensemble de circonstanses la conclusion lé- gitime, que le point de départ des eaux diluviennes fût au moins aussi élevé sur le versant septentrional de la chaîne du Tanargue à la Margeride que sur son versant méridional. Dès-lors, et après tous les détails déjà énumérés, il serait, pour ainsi dire, fastidieux de renouveler la nomenclature des