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faits en signalant les puissants dépôts de cailloux et de limon qui recouvrent les hauteursdes bassins de Langeac, de Brioude, de la Limagne et du Bourbonnais. Cette filiation est trop naturelle pour qu'il soit encore une fois nécessaire de la dé- velopper, et, d'ailleurs, notre but essentiel n'est pas de suivre pas à pas toutes les minuties de tant d'embranchements divers, mais seulement d'arriver à poser des bases pour les recher- ches des géologues futurs. Sous ce point de vue, nous avons suffisamment démontré que l'arête dorsale du plateau de la France centrale avait vu ruisseler de grandes nappes d'eau autour de ses flancs, et que celles-ci s'étaient écoulées suivant deux plans de pente généraux, l'un méditerranéen, l'autre océanique ; il ne nous reste donc plus qu'à rechercher les traces des écoulements analogues qui ont lieu vers le bassin du Bhône. J'ai déjà indiqué à cet égard, dans un précédent mémoire, les effets érosifs qui caractérisent la vallée de l'Ouvcsc ; mais, je dois le rappeler, j'avais déjà été devancé en cela par M. l'abbé (Jiraud de Soulavie, qui a indiqué les traces des anciens cou- rants, auxquels sont dus le creusement du gouffre de la Goule et la façon du pont naturel d'Arc, sur l'Ardèche ; de ceux qui ont déposé, sur les montagnes calcaires à 65 mètres et mémo même à 130 mèlres au-dessus de ce dernier point, des cail- loux roulés granitiques et basaltiques ; de ceux qui ont intro- duit des attérissements dans les grottes de Valon placées à 100 mètres au-dessus du niveau de l'Ibie, de ceux enfin qui ont charrié, dans les contrées supérieures de laCèze, des allu- vions granitiques calcaires et volcaniques entremêlés de pail- lettes d'or et par conséquent, analogues aux alluvions auri- fères de l'Oural et de l'Amérique. Mais ces phénomènes des régions basses ne doivent plus nous arrêter, et c'est vers les points culminants qu'il faut de nouveau nous élever avec lui. Nous y verrons, sur les plaines S