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d'autres faits plus énergiques viennent encore donner une
nouvelle authenticité à ce passage. En effet, si l'on examine
la structure de cette montagne si nue et si escarpée du côté du
Rhône, on voit qu'elle se compose de couches oxfordiennes et
coralliennes, qui s'élèvent en pente douce vers le sud. Le côté
de ce point cardinal devrait donc présenter une saillie suivie
d'un grand escarpement, et pourtant il n'en est point ainsi;
car toutes les couches, même celles du corallien supérieur, si
dur et si compacte, sont coupées de telle sorte que l'arête cul-
minante de la montagne est figurée par une ligne à peu près
horizontale. Ainsi donc, un coup de rabot ou un trait de lime
a été donné là en passant par un ouvrier dont la main était
certes bien sûre, et les dentelures de l'instrument ont sans
doute aussi tracé les énormes sillons qu'indiquent les ondu-
lations de ce plateau.
Ce fait suffît pour expliquer le moutonnement gigantesque
des contreforts primordiaux de l'Ardêche, ainsi que les va-
riantes que ce moutonnement éprouve en passant du granit
au micaschiste et au calcaire ; il rend aussi raison des singu-
lières déchiquetures en forme d'obélisques, de tours, de bas-
tions, de murailles à pic, de cavernes et de tubulures qui
excitent toujours l'étonnement du voyageur que le Rhône trans-
porte au-dessous de Viviers; il fait comprendre ces coups de
scie qui ont découpé certaines barrières de roches, lesquelles
se prolongeraienl sans cela d'une des rives à l'autre de nos
fleuves, à Rochetaillée, à Pierre-Scize, entre Givors et Vienne,
vers Tournon, etc., etc. Ce phénomène, pour le dire en pas-
sant, est même si frappant, que le peuple a cru devoir l'ex-
pliquer, mais il l'a fait à sa manière, en supposant que, sous
les Romains, Agrippa, ou dans le moyen-âge, l'Homme-de-
la-Roche, se sont chargés de l'opération pour faciliter la na-
vigation.
Parmi les effets remarquables occasionnés par ce grand
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