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98 courant N-S, il faut encore signaler les ébauches de vallées d'érosion parallèles h la grande vallée de la Saône et du Rhône. Elles sont nombreuses dans toute l'étendue du bassin ; ainsi dans le Bas-Dauphiné on peut citer une file de dépres- sions indiquées successivement par les parties supérieures du cours de la Boubre vers la Chapelle-du-Gaz ; par le lac de Paladru, l'une des plus grandes nappes d'eau de la France, et enfin par le lit de la rivière de Rives. Du côté du Beaujolais, on remarque encore la dépression de l'Anse qui aboutit au col d'Alix, duquel une quantité considérable de très gros blocs erratiques a roulé dans les vallées de Molinan et de Châ- lillon-d'Azergue. Quand on est placé au col de la Tour-de- Salvagny, on en découvre parfaitement une autre qui, après s'être allongée à perte de vue sur le bas-plateau lyonnais, par le ruisseau de Charbonnières, entre les hauteurs de Fran- cheville et de Ste-Foy-lès-Lyon, va se perdre au-dessous de Brignais, dans la plaine graveleuse de Givors, où elle se marie avec la dépression occasionnée par le reflux des eaux qui avaient remonté la vallée du Gier. M. l'abbé Giraud de Soulavie en a finalement indiqué une dernière, bien plus éle- vée et infiniment plus longue, commençant à St-Péray d'où elle continue à suivre la ligne de démarcation qui sépare le sol calcaire du sol primitif, pour aboutir aux plaines du Lan- guedoc en passant par Alais. Dans ce trajet, elle est caractéri- sée à SMPéray par un épais dépôt de cailloux et de terre à pisé; elle enveloppe en demi-cercle le Grand-Tarnague ; plu- sieurs vallées perpendiculaires la partagent en une série de tronçons, et enfin, depuis Sl-Ambrois jusqu'à Alais, elle est si horizontale et si régulière qu'on y a pratiqué un grand che- min, application à laquelle se prêtent, du reste, presque tou- tes les vallées longitudinales d'érosion, ainsi que nous l'avons déjà expliqué dans une des séances du Congrès Scientifique de Lyon.