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                                                    (il

    architecte, homme de goût et de talent. La Commissiou admi-
    nistrative du Cercle ne recule devant aucun sacrifice pour

    maison commençait à l'angle de la rue Petit-David. Elle avait une façade con-
    sidérable sur le quai, et s'étendait par              derrière jusqu'à la rue Mercière.
    L'église et le couvent furent rebâtis sous la direction do Mimercl, dans le
    milieu du X V I I e siècle. D'après Bombourg, au-dessus de la porte principale
    on voyait une statue de saint Antoine par Mimcrel. Le grand autel et le taber-
    nacle, ouvrage du sculpteur Mare Cbabry, avaient tout le mauvais goût de
    l'époque de Louis X V , et les éloges que leur donne un écrivain lyonnais,
    Clapasson, ne doivent pas être pris trop au sérieux.
       Isaae    Lel'ebvre, de qui nous avons une nomenclature de nos Eglises , dit
    qu'en 1622, les R R . P P . Antonins avaient fait bâtir l'église et le noviciat de
    leur O r d r e , d l'endroit dit l'Arbre-Sec,     non loin de la place des Terreaux,   dans
    une maison qui leur avait été donnée.
       Dès que la maladie connue sous le nom de feu de Saint-Antoine (1) eut cessé
    de sévir, les Antonins, ne recevant plus de malades dans leur maison, échangè-
    rent leur titre d'Hospitaliers contre celui de Chanoines réguliers. Chappuzeau
    nous apprend qu'au X V I I e siècle, les Religieux n'étaient à Lyon qu'au nombre
    de seize.
       Cet Ordre avait un singulier privilège, nous dit M . Cochard, c'était celui
    de pouvoir tenir dans la ville telle quantité de pourceaux qu'il pourrait en
    nourrir. Il était de plus autorisé à les laisser vaguer, pourvu que ces animaux
    portassent la clochette et la marque de St-Antoine. Louis X I les confirma dans
    ce droit par ses lettres en date du dernier jour de février i474>
       La Révolution dispersa les Antonins. Leur couvent fut transformé en maison
1   particulière; leur chapelle seule parle aujourd'hui de leur passage ici-bas.
    Elle servait, il y a peu d'années, d'entrepôt à M. Rusand, imprimeur du roi
    et du clergé, pour de nombreux ouvrages en feuilles, et hier encore M. Robert
    faisait retentir les saintes voûtes du bruit des fers qu'il y déposait. A ce bruit
    strident succèdent, à cette heure, les plus mélodieuses symphonies de Beetho-
    ven, et où s'élevaient autrefois la fervente prière et le grave plain-chant vont
    se produire les harmonieux chefs-d'œuvre de la France et de l'étranger. La
    chapelle a été brillamment métamorphosée en salle de concert par M. Raphaël



       ( r ) Celait une maladie fort répandue dans le peuple. Elle était connue sous le nom
    de FEU DE SAUNT ANTOINE, et Sigebert, dans sa CHRONIQUE à la date de 1080, la désigne ainsi ;
     MULTI NERVORCM CONTRACTIONS DISTOP.TI TOUMENÃAKTUB.