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                                       G2

satisfaire les exigences du public dilettante, et la chapelle est
métamorphosée en salle de concert. La semaine dernière, les
portes de ce nouveau temple de la musique se sont ouvertes.
Autant par curiosité peut-être que par amour pour l'art, un
public nombreux s'était donné rendez-vous à celte solennité
musicale. Longtemps avant le commencement du concert la
salle était entièrement remplie ; une guirlande de jolies toi-
lettes couronnait la galerie.
   La première impression produite par l'examen de la salle
est satisfaisante ; l'aspect général en est brillant et coquet ;
les ornements répandus, avec quelque profusion, sont élé-
gants et riches. Il est fâcheux que la disposition des bancs
soit telle que beaucoup d'auditeurs ne puissent pas voir l'or-
chestre. Cet inconvénient devait résulter nécessairement de
la construction première de l'édifice, et, à moins de sacrifier
un grand nombre de places, il n'élait pas possible à l'architecte
de l'éviter. Ainsi donc, pour l'avenir, avis aux retardataires.
Nous regrettons que la Commission administrative, dans son
impatience de jouir de son succès, n'ait pas attendu l'établis-
sement du système définitif d'éclairage. Il en est résulté que la
répartition delà lumière n'étant pas égale entre la parlie in-
férieure et la partie supérieure de la salle, celle-ci se trou-
vait dans l'ombre produite par la lumière des girandoles
suspendues autour de la galerie, de telle sorte que le ton gé-
néral du fond paraissait moins ferme que les tons semblables
de 1'extrémilé opposée. Ce léger défaut d'harmonie dispa-
raîtra certainement, aussitôt que les lustres définitifs seront
placés.


Flachéron, et le Cercle musical vient d'y transporter son orchestre. Telle est la
dernière transformation de ce monument dont nous avons essaye de dérouler
ici toutes les phases.

                                     (Note du Directeur de la Tlmie).