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                                      FELIBRIGE                                                           403




               ODELETTES PROVENÇALES


             BELLO NIUE                                                   BELLE NUIT
    Negro es la niue, vène, mignoto,                             Noire est la nuit, viens, mignonne
    Ti peu aoun nègre e vole ièu,                              tes cheveux sont noirs et je veux
                                                               baiser le grand manteau des nuages,
    Beisa lou grand mantèu di nièu,
                                                               sur ta tête brune, 8 fillette, je veux
    Sur ta tèsto bruno , o pichoto,                            baiser les noirs nuages I
    Vole beisa li nègri nièu !
    Pamens, au founs de la niue negro,                            Pourtant, au fond de la nuitnoire,
    Dos estello mounton plan-plan...                           deux étoiles montent doucement...
                                                               Je veux baiser si beaux diamants,
    Vole beisa tant bèu diamant.                               Sur tes yeux clairs, joyeuse jeune
    Sus tis iue clar, chatouno alegro,                         fille, je veux baiser les deux dia-
    Vole beisa li dous diamant !                               mants!

    Mai à-cha-pau la luno escalo :
                                                              Mais peu à peu la lune grimpe : le
    Lou cèu sèmblo un bouquet de flour.,
                                                           ciel ressemble à un bouquet de
    Vole beisa chasco coulour.                             fleurs... Je veux baiser chaque cou-
    Sur ta bouqueto celestialo                             leur. Sur ta bouche céleste, j e veux
    Vole beisa lou cèu en flour !                          baiser le ciel en fleur!
                                                                         Louis A S T R U C



                                              II


         A MON C O - C I G A L I É                                  A MON CO-CIGALIER
                CLOVIS HUGUES                                                 CLOVIS HUGUES

            Lou p o u è t o d e Marsiho                                    LE POÈTE DE MARSEILLE

                     « Continuez à chanter noire bon soleil,       Arec un exemplaire it mon « Lefer da Soleil »
                   continuez aussi à m'aimer un peu »
                                                C. H.
                     • (Lettre du 23 juin)
                                                                  Tu m'invites, cœur de n'anime !
M'invites, cor de flamo ! à canta lou Soulèu                      à chanter le soleil et à t'aimer un
                                                                  peu, au grand nom de Marseille:
Mai a t'ama'n pauquet, au grand noum deMarsiho;                   voici, j e l'ai chanté, chanté con-
                                                                  venablement, et je t'aimerai, car
Vejeici, l'ai canta, canta coume se dèu,                          j'aime en toi la poésie...
E t'amarai, — car ame en tu la Pouèsio !                             Ami, la poésie, c'est le soleil
                                                                  qui flambe et qui noie étoiles et
Ami, la Pouèsio es lou soulèu qu'esbriho,                        ~ lune en sa lumière infiniment
                                                                  belle. Quand sa gloire suprême
Que nègo estello e luno en soun lum subre-bèu ;                   se réveille à mes yeux, la politi-
Quand/sa glôri supremo à mis iue se reviho,                        que n'est rien que-chandelle et
                                                                  lanterne !
La politico es rèn que candèlo e calèul