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LES CHAMBRES DE M E R V E I L L E S 87 CABINET MENESTRIER ( C L A U D E - F R A N Ç O I S ) Déjà , dans la seconde partie de cet ouvrage, j'ai consacré une notice à Claude-François Menestrier, né à Lyon le 10 mars 1631 et mort à Paris le 21 janvier 1705. Dans cette notice j'ai repré- senté ce savant comme l'un des historiens les plus célèbres de Lyon et indiqué ses principaux travaux. Maintenant il me reste encore à parler de son cabinet dont cependant on n'a pas conservé l'inven- taire. Nous savons seulement qu'il s'occupa aussi beaucoup d'ar- chéologie et de numismatique. Comme la plupart des amateurs de son temps, il recueillit des monuments d'épigraphie romaine et les déposa sur la terrasse qui existait jadis à côté de la grande salle de la Bibliothèque de la ville et dont on a fait une galerie dans ces dernières années. A côté de ces monuments se trouvaient des urnes et des amphores trouvées dans les fouilles faites dans les rues. Millin a vu encore toutes ces épaves de l'antiquité et en parle dans son Voyage dans le midi de la France. Les médailles ont aussi occupé beaucoup le P. Menestrier ; il en recueillit un grand nombre d'anciennes dont il a parlé dans son Histoire civile et consulaire de Lyon, et il se forma une collection de médailles modernes embrassant tout le règne de Louis XIV ; cette collection lui servit pour écrire son livre de l'Histoire du règne de Louis le Grand par les médailles, in-f°. Paris, 1693. Des contrariétés le forcèrent de quitter Lyon et de se retirer à Paris, où il mourut. Emporta-t-il avec lui son cabinet ou le laissa- t-il aux Pères jésuites ? Rien, dans l'inventaire du splendide cabinet d'antiques de ces religieux, dressé par le P. Janin, augustin, n'a pu me renseigner à cet égard. Le P. Menestrier ne fut pas le seul archéologue de sa famille. Claude Menestrier, son grand oncle, s'occupa beaucoup des collec- tions d'antiquités du cardinal Barberini et devint l'antiquaire en titre du pape Urbain VIII. Le P. Menestrier avait remplacé le P. Labbé, comme conserva-