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500 LA REVUE LYONNAISE L'AGNELOURANUBET LE PETIT AGNEAU COIINU SEGUIDA — A ! se taisara be, paciènça ! Ah! il se taira bien, patience., — laissez-le dire, il est no- Laissas lou dire, es nou couraa vesès, vice, comme vous voyez, —il De la vida a pas vist encara lou revès, n'a pas encore vu le reste de la vie ; — et ce serait, je crois, E sarié, crese, una couneiènça un mauvais service — de dé- D'esti'ipa lou bandèu chirer le bandeau — qui obs- curcit son intelligence. — A Que i'en néblis soun ime. A paure rasounaire, pauvre raisonneur, — laisse Laissa faire lou tém, aquel aliçounaire faire le temps, ce grand don- Te l'esquinsaia que trop léu. neur de leçons— tu ne le dé- chirera que trop tôt. — Et le E lou garut vieilhas, qu'en lioc, res noun arèsta, robuste vieillard; que nule part Que per lous vièls vai rede e per lous jouines plan, rien n'arrête, qui, pour les vieux, va vite, et pour les jeu- Mais que d'un vanc parié s'en vai, balin-balan, nes doucement, mais qui, d'un E de nioch e de jour, sans destourbe ni sèsta, pas égal, s'en va cahin-caha, Per el s'agandiguet, — et de nuit et de jour, — sans détour, ni pause, pour lui La liçoun se diguet, cela arriva,la leçon se donna, Amai n'en paguet la foutroïa... et il en paya les frais. — Nous étions aux premiers jours de Eren as premiès jours de mai, mai, — fleurs, oiseaux, trou- Flouses, auciels, ave, tout èra en roia ; peau, tout était dans la jubila- tion. — A l'ombre, ou le ruis- A l'ombra ounte lou surjent nai, seau surgit, — bergers et chiens Pastres e chins s'estourouliavoun se roulaient sur l'herbe, — et dans le vaste pâturage, —tan- E dins lou vaste pasturas tôt en troupe, — tantôt à la Coura à boudre ou de tras-en-tras, file, — lès agneaux bondis- Lous agnelous trepavoun. saient ; — notre double 28, n'était pas le dernier.— On le Noste doublen èra pas lou darnié, voyait aller, venir, — en se- Lou vesias qu'anava, venié, couant sa clochette,— et plus il allait plus il prenait de li- En brandihan soun esquileta, berté. — Même à la fin, au loin, E mai anava e mai prenié de liberta, il s'est égaré; — etle troupeau à sa suite, tout court, tout sau- Mèma à la fin, au lion, s'es fassa escabartà tille. — Ah ce vilain gâté ! voyez E lou troupèl après, tout couris, tous aupeta : ce qu'il fait? — crie le maître — Ai d'aquel pouridou! gachas-me de que fai? — qui d'un rien gronde, — et ce matin là , encore plus fort, — Crida lou Majourau que de pares carpina, car à son long déjeuner il s'est grisé : — holà ! loubet ! 29 dé- Aquel matin encara mai, fends la-haut! — Crie-t-il tant A soun long tua-verme a carga la mounina : qu'il a de voix ; — au cri du — Ou ! que ! Loubet ! para aqui dut ! — maître qui sort des gonds, — loubet part comme l'éclair, — Brama tant qu'a de maissa, car de le déchirer depuis long- Au crid dau Mèstre que deraissa, temps il à l'envie. —11 l'atteint juste au moment ou il danse Loubet partis couma l'iau, avec le plus d'ardeur, — crac, Car de lou deboura de longa n'a l'enveja. le saisit au pied — et agitant la tête il le secoue ; — quelle L'adus just au moumen que d'en pus fort Branleja, surprise, oh non de non ! — Craca, l'aganta au batihoun, comme il lui en cuit! aussi fu- E, cabessejan, l'espoutira; rieux, versle chien il se tourne, Quanta suspresa ! o noun de noun ! — le toise en face un instant, — puis il bondit, — d'un coup de Couma i'en dou, tabe, fol, dar lou chin se vira, tête l'étend, ensuite, du temps I'e fai targa un moumen, en deçà zou boumbis, qu'il roule et parle, — il lui