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* LES TRÉSORS DES ÉGLISES DE LYON Dans un précédent ouvrage, paru en 1882, sous le titre général d''Archéologie lyonnaise, j'ai raconté, avec quelques détails, ce que furent, à Lyon, depuis la Renaissance jusqu'à la Révolution, les collections d'art publiques dont on avait encore peu parlé. L'année suivante, j'ai publié une étude plus volumineuse que la précédente sur les Chambres de Merveilles ou collections d'antiquités for- mées par des particuliers dans ce même laps de temps et sur lesquelles l'oubli le plus complet s'était presque fait. Mais ces collections publiques et privées n'étaient pas les seules qu'on admi- rât à Lyon. Il y avait aussi ce qu'on appelait les Trésors des Églises. Le Trésor, on le sait, était un édifice séparé généralement et proche d'une église. On y renfermait les ornements et les vête- ments sacerdotaux, les joyaux, l'argenterie, les reliquaires, enfin tous les objets servant au culte, même les manuscrits. Pour un grand nombre d'églises le Trésor constituait un véritable musée de l'art chrétien. Toutefois, on ne saurait dire que, lorsque le chris- tianisme sortit des catacombes pour s'asseoir vainqueur sur les ruines des temples du paganisme, il eut la pensée, en réunissant dans un local spécial, tous les objets précieux servant au culte, de NOVEMBRE 1883. — T. VI- 28