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                     FELIBRIGE


          SAINT MARTIAL A TULLE
                (TRADUIT DU LIMOUSIN DE M. L'ABBÉ JOSIU'H B.ODX)


A M. Paul Marieton, après avoir lu sa belle étude sur ce poète.




    Je te veux chanter, Tulle, oui, car c'est toi ma mère!
    Si mon cœur t'aimait peu, c'est qu'il ne vaudrait guère.
    D'auties villes peut-être ont meilleur air; l'équerre
    Et le cordeau se sont employés à les faire ;
    Toi, ma bonne patrie, à l'œil tu ne peux plaire.
    Voici ta part, dit-on : l'intelligence claire,
    L'esprit, surtout la foi, que tu tiens de ton père,
            L'Apôtre Martial.
    L'Apôtre Martial à Tulle est arrivé,
    Un beau jour de Sabbat, dès le soleil levé ;
    Il a deux compagnons... Son front a conservé
    Un reflet delà Cène où le saint s'est trouvé ;
    Il s'aide d'un bâton, par le haut recourbé,
    Épine à rude écorce où rien n'est enlevé ;
    Il l'a reçu de Pierre... Il était réservé
    A Satan, qui déjà l'a souvent éprouvé,
             De le sentir encore !

    De le sentir en cor, le dur bâton sonore,
    Pour Flore et pour André ! Flore, l'enfant qu'adore