Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
80                    LA R E V U E LYONNAISE
faite la bibliothèque acquise par le Consulat de defunct M. Aubert,
en 1731, il lui proposait d'y joindre celle qu'il s'est faite lui-même,
depuis plusieurs années, avec beaucoup de soins et de recherches. »
Cette offre fut agréée par le prévôt des marchands, moyennant une
rente viagère de 700 livres, réversible par moitié sur la .tête
de son fils Claude Camille Brosette, écuyer. (V. Arch. de la
Chambre des notaires.) A cet acte est encore joint un inventaire
détaillé des livres de cette collection, mais sans ordre, ni méthode,
comme on faisait, du reste, alors tous les catalogues.
   Brossette, après avoir cédé sa bibliothèque à la ville, lui laissa
aussi de nombreux tableaux. On lit, en effet, dans son testament la
disposition suivante : « De plus, je lègue pour la dite bibliothèque
(de l'hôtel Fléchères) les portraits suivants avec leurs bordures,
savoir : celui de Louis XIV, peint en grand par Rigaud, premier
peintre de Sa Majesté ; ceux du grand Corneille et de Racine; de
Mra0 Deshouilliers; d e l a S u z e ; de Scudery et de Dacier, et ceux
de Descartes, Molière, Lafontaine, Despréaux, Rousseau et les
deux portraits de Rabelais. » Ces portraits, après la suppression,
par mesure d'économie, de la bibliothèque publique de la ville, ont
dû suivre les livres et les autres tableaux, légués par Brossette,
à la bibliothèque du Collège de la Trinité, mais que sont-ils deve-
nus ? Brossette céda aussi à la ville un buste en marbre de son ami
Boileau, par Lacolonge, parent du statuaire Coysevoix ; ce buste
est encore à la bibliothèque de la ville. Pernetti rapporte que
Lacolonge « avait découvert un procédé pour fondre le marbre et
qu'il en formait des urnes et des pyramides de tous les dessins ».




          CABINET MICHEL              (JEAN-FERDINAND)

                           — 1675-1740 —

  MICHEL,      Jean Ferdinand, chanoine de l'église d'Ainay, né
en 1675, fils de Jean François Michel et d'Anne Grey, mort le
14 décembre 1740, s'était formé une belle bibliothèque, qu'il
vendit à la ville en 1733. Il possédait aussi un beau cabinet de chimie.
Cette science formait son occupation ordinaire.